Visiteur

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Visiteur de ce chant, nous allions nantis du verbe des oasis précieux de l'esprit, délibérant ces moissons d'éden, ces routes aux sillons escarpés et ces haltes souveraines initiant des pentes les sommets à naître, là, lorsque le savoir s'interroge sur les lois opacifiées, ne trouvant plus mesure, s'éparpillant dans des considérations sans lendemains, dont les vagues de la mémoire regardent le déploiement, ses houles et ses remparts, ses desseins éternels, frises de combats, de paix et d’étreintes, enrubannés de mânes à propos, au cycle de parousie, délivrant la mesure incarnée des mondes, de leur azur, de cette singularité profonde sans masque agissant les univers, les abondant d'une ineffable mansuétude couronnée, livre d’un chant aux semis de voiles chamarrées fendant les océans, à la rencontre de ces mille Îles parsemant la moisson du règne.

Alors, qu'enchantement le souffle du vent délibère les sites en parcours, des citadelles étranges et sombres, d'autres harmonieuses et sublimes, des villes portuaires scintillant de flots bleus et myosotis, d'autres en source du ressac de cargaisons chamarrées, épithéliales aux cohortes azurées, dont le libre dessein des heures déploie une course noble et partagée, là, ici, plus loin, regard de l'enfant, de l'adolescent, de la femme comme de l'homme mûr bravant l'équinoxe afin d'enhardir, solsticiale, l'aventure épousée de l'Être, aux élytres d'un vol gracieux dont les marches du soleil entonnent, tels des buccinateurs, le chant d'orfèvre de leur lyre, voyant les lourds tambours de bronze résonner son cri guerrier en l’aquilon du vivant.

Là-bas, au règne mesuré, ce règne revêtant dans l'appariement des songes la plénitude incarnée, l'armure du cristal, l'épée du corail, et dans un souffle manifeste l'autorité de l'hymne, se devant victorieux sur toutes faces et par toutes faces, enseignement des architectonies majeures délivrant les brumes de leurs moires aisances, ramenant les lieux à leur pure détermination, par la maïeutique du Verbe en ses écrins, ses parcours, ses innocences, dont le Sage assigne la pérenne viduité, ouvrant cet univers aux univers majestueux, splendeur de l'aube baignant aux cristallisations moirées de rêves une constellation solaire dont les répons sont injonctions, injonctions souveraines acclimatant le dépassement, la conquête puis la maîtrise des éléments constituants les origines comme leurs assomptions.

Ainsi, alors que le vent emporte la poussière des étoiles vers des voies lumineuses, alors que l'eau sereine resplendit un chant d'amour, alors que les terres affrontent en leurs gigantismes les perles de la soif comme de l'ivoire, alors que le feu sacré des cieux délibère toute démonstration vivante, pour la Vie, par la Vie et en la Vie, là où se tient Mage l'essor du firmament, délibérant l'aube comme le crépuscule dans une indivision zénithale portant l'ardeur de toute mélopée, symphonie d'un monde ranimé déferlant de vagues amazones des terres nouvelles à essaimer aux chants secrets des rimes de la beauté en sa consubstantialité éponyme, oasis de la perception où plane l'Aigle souverain, impérial, immuable, scrutant l'aire de sa félicité où règnent l'Harmonie et la sagesse...

© Vincent Thierry