Epervière latitude

Épervière latitude

 

De l’ambre aux cils de grâce épervière, de voix ancestrales la source lyre se correspond, par les nuées du cristal rêveur, aux fenaisons diaphanes, dont le cours de la pensée lève des oriflammes majestueuses, pour répondre des âges et des stances les pâmoisons, lorsque dans la nue se dresse le firmament, voûte des chênes opiacés aux ramures distinctes, pour éprouver les fragiles errances, par compassion envers le chant, dont le libre devenir, dans la densité des feux qui ravagent les océans empreints de certitude, unit leurs vagues en émoi pour conjurer le sort des abîmes et retrouver aux salaisons des hymnes l’Île souveraine.

Sans brume, sans phosphorescents nuages, sans moires désignations, le cœur de cette citadelle éployée gardant en sa nef la précieuse corolle, la Vie, la Vie splendide et souriante dont le faste ne se défait devant l’adversité et ses rebelles incantations, toujours allant le mystère des épopées, hâlant dans son sillon les danses à propos des rives enchantées, accompagnée des souffles des vents porteurs de moisson, ici, là, plus loin, dans la certitude infinie de son accomplissement, messager de haut vol, à la ressemblance de l’Aigle dont le vol par les cimes rappelle le destin qui ne s’attend mais se prend, par-delà les caducités importunes, brouillards des stèles oubliées qui furent grandeur avant que d’être déshonneur, miroirs des temps qui se parfument d’un regret, miroirs éthérés des mondes enténébrés par des croyances douteuses, des verbes malléables, des dissipations perverses, des contemplations morbides.

Houles putrides qui furent ravages des rivages antiques, ce jour prononcées atrophies de notre monde et de ses alizés, suffocantes prégnances de la coercibilité des choses, dans l’enfer organisé, légiféré, dompté, multiplié, fauve latitude naissant une incarnation nouvelle, épure de leurs scories et de leurs viles entreprises, advenant une fulgurance se dressant sur leur chemin d’oubli, devant leurs cohortes déployées dans le néant, une armée d’azur lumineux afin de taire dans et par le secret de la force l’incongruité vespérale de leur déficience chronique !

© Vincent Thierry