Des Ages de la nue

Des Âges de la nue

 

Des âges de la nue, jouvences de la vie, où s’en viennent épures les stances de la nuit, s’irise le renouveau dans la clarté de l’aube vibrant ses mille feux sur les corps enivrés qui s’éveillent à sa splendeur, où l’ambre cil devise, miroir amazone de stances destinées, libre dessein des vagues aux éloquences lisses et tendres, souples et vives, dont les efflorescences transcendent la vitale perfection d’un monde magnifié, alors que, dans les vagues, des chants charnels s’éternisent.

Plénitude aux calmes latitudes dont le vent caresse, épouse et réjouit l’univers majeur aux ivresses parfumées, où s’exonde, aux rives nanties par l’amour, une irrésistible tendresse, force de l’éternité, en la voie et par la voie demeure des déesses et des dieux, demeure apprivoisée où la vie sans rupture désigne la libre fertilité des songes, embrasant dans la caresse du jour la destinée de l’hymne, joie et accueil des floralies du règne, dans la préhension et la compréhension souveraine de cette voie sublime.

Celle du don, don à la vie pour la vie et en la vie, don de vivre et faire vivre par-delà les aliénations troublées par les latitudes atrophiées, par-delà les symboles désuets de la solitude et de ses miroirs fracassés, par-delà l’ignorance et ses fléaux, toutes dérisions s’estompant devant la joie souveraine, le plaisir partagé de l’onde surannée, dans le respect des gravitations, dans la reconnaissance de l’apaisement du chant.

Advenant, magnifique, le vivant aux feux de la splendeur de la paix aux oriflammes sacrées, en ce parcours de la vie, parcours à toujours renouveler pour parfaire l’identité humaine, qui dans son cocon viendra sa genèse aux déploiements de ces sérails que l’univers dévoile et signifie, témoignant de l’éternité qui veille…

© Vincent Thierry