Digression

Digression

Voici donc des ramures les ascensions, ces cristallisations mentales qui sont essor, incompréhension, frayeur comme terreur lorsque incomprises. Ici ne faut-il s’astreindre mais regarder avec la compassion qui sied, car toutes projections ne sont que des reflets dans le cristal qui se doit, et dans la commisération s’astreindre à un regard détaché, sans répulsion, sans concaténation, l’œuvre en sa moisson se devant d’atteindre le but de la raison et de son éminente perception.

Qu’y voir dans ces degrés, sinon la compréhension des ondes de lumière qui sont représentations qu’il convient de naturer dans le souci seul de la perfection, délaissant les prismes voyageurs, les éclairs moités de songe comme d’ivresse, afin de naître à la flamme secrète de l’illumination, cette perfection qui frappe au centre, à l’est, à l’ouest, au nord, au sud, initiant participe les couleurs les plus vives comme les plus ternes. Ce jeu d’arc-en-ciel est la mesure, et le respire lui-même, qu’il convient d’embraser dans la luminosité et non dans ses ternes ovations, afin de parcourir les stances du chant sacré qui formule la raison du surconscient qui veille.

Ici se tient la source comme une féerie à laquelle il convient d’ester et rendre compte dans la mesure sans oubli, évaluant les sources comme les continuités dans les serments qui agissent, consument, magnifient, glorifient. Leurs chants recherchent le damier mage, l’équilibre naturel, en la possession de l’œuvre, en sa gravitation comme en sa fermentation. Voici le cil et son ombre, sa pluralité exonde, mais aussi sa pure désinence, une altière définition qui convient et enlace, en laquelle et de laquelle surgit la potentialité, celle qui permettra au tout de se régénérer.

Divine essence en écrin permettant toute renaissance, de l’accompli l’espace fabuleux, de l’oublieux où du non accompli, le renouveau dans le microcosme, et parfois dans l’incarnation sublime l’héritage du tout en demeure. Il n’y a que l’équanimité pour principe afin de franchir les quatre-vingt-dix-neuf portes, quarante-neuf dans la splendeur, quarante-neuf en miroir où l’ombre mûrie pour naître à la lumière, et la dernière, dans la somptuosité qui se révèle, la porte de l’Aube dorée. Il n’y a ici de crainte, de peur comme de frayeur, qui sont des flux négatifs, mais l’assurance de la détermination qui se doit, qui se doit comme celle du lion impassible, comme celle de l’aigle azuréen, scrutant l’un l’autre la surconscience qui s’éveille.

Lâcheté, laxisme, n’y sont de mises, dans l’orientation qui se doit d’être implacable, en résonance de la vibration du chant qui ne s’estompe, mais doit en devenir se maîtriser afin de parfaire la volition. Et les nombres sont là, de décisives impétuosités pour se garder des ternes voix qui immobilisent, et dans et par cet immobilisme même doivent interpeller, dans la vision l’exsudation d’énergies fossiles et oubliées dans l’oubli le plus aphone. Et ces vagues en séjour seront de par ces nombres qui se ramifient dans les spirales démultipliées officiées, voyance des sept mondes qui ne s’isolent, empreintes de ce que l’on nomme le passé, le présent, l’avenir dans le microcosme par le microcosme ouvragé.

Ici les passages s’ouvrent des plus humbles, des plus doux, mais aussi de ceux que l’on nomme terrifiants, images de l’esprit des terres antiques qui flamboient le destin de chaque énergie qui se signifie. Pondération, mesure, détermination encore dans ce choix des apparences qui sont issues de la nécessité qui gravite, le respire y trouve son ascension ou bien sa réincarnation, suivant les modalités du vécu, non du vécu instantané, mais du vécu global dont la fréquence harmonise le dessein. Voici l’onde et l’onde comprise et prise dans cette route de la vacuité devient intensité, immensité, alors que les rencontres des énergies façonnent les lendemains à naître. Où tout un chacun demeure, un cycle de puissance, un cycle de jouvence, un cycle de compréhension, un cycle de pardon, un cycle d’imagination, stance du chant qui veille, s’ouvre et s’intensifie, épurant les miasmes comme les scories afin d’ouvrager le règne de nouveaux passages, devenir de l’espace majestueux, venir du microcosme en majesté, par volition ou couronnement, et dans l’apothéose rayonnement régénérant le tout, avant de nouveaux voyages.

Ainsi dans l’azur du verbe qui ne s’achève mais, bien au contraire, se fortifie, explorant toutes faces de la multiplicité infinie des univers qui gravitent et se perpétuent dans le tout, lors, que poussières d’étoiles les âmes délibèrent, s’éblouissent, s’unissent, se ramifient afin de signifier la Vie, par toutes faces, en toutes faces et ce dans l’éternité. Ainsi le dessein sans déshérence qui attend tout un chacun en sa capacité de compréhension, en cette fastueuse animation vibratoire qui concilie l’inconciliable, la vertu en demeure, l’équanimité pour principe, délaissant le fugace pour l’autorité du Verbe qui se doit.

Nous en sommes équipages des plus bigarrés aux plus exubérants, hâlant de rivages en rivages nos parturitions émondées, sacralisées, hissant d’écume la rencontre entre la transcendance et l’immanence afin de favoriser les vents altiers, ceux qui en spirales sans équivoques fondent, au-delà du temps comme de l’espace, la gloire de la Vie dont chacun est participe. Et nous ne dirons jamais ici, que par la multiplicité des portes, la voie du Christ est un des répons les plus favorables, en cette force et par cette cristallisation de la vague azurée scintillant une blancheur d’écume qu’il convient de suivre au regard de notre Tradition Occidentale, ce qui n’exclue aucune autre porte au regard de la somme des actes initiés de réincarnation en réincarnation.

© Vincent Thierry