Ainsi du jour levant

Ainsi du jour levant

Nous parlait-il, alors que nous avancions dans ce sentier d’honneur et de grandeur, que nous parcourions avec lui:

«Ainsi du jour levant, alors que le brouillard se dissipe et que, des nuées, apparaît la majesté solaire, nous faut-il venir le combat qui se doit, dans et par l’énergie impassible, serment de l’unité tridimensionnelle qui est équilibre, posture, devise, honneur et victoire. Ici le chant ne se délite, il convient de le couronner, l’accompagner, le naturer, dans cette force que l’esprit toujours enseigne, que l’âme exulte, où le corps se guérit.

Mesure du déploiement, l’aventure par ce fleuve mène à la rencontre du possible et par ce possible à l’autorité de la permanence, au-delà des absences, des peurs, des exactes ascensions de la léthargie qui se voudrait, moqueuse de l’empire du véhicule vivant.

Il n’y a témérité plus grande, dans cette action, que celle de regarder la réalité  ce qui est et non s’absoudre dans des hasards rassurants, qui ne sont que leurres des chemins vagabonds, afin de mieux augurer, dans l’impartialité le degré de cette temporalité en veille, faire en sorte qu’elle ne soit sursis, mais bien au contraire action et plénitude de l’action constructive.

Le temps est élastique, il ne se propose mais se prend et s’étend vers l’infini en modélisation de la pensée qui en établit l’envergure, la jugule, la soumet, l’abreuve et l’oriente. Il n’y a ici pas de place pour la dramaturgie, ni pour les coups de théâtre, il faut avancer dans ce sentier, sans précipitation, avec l’ardeur du guerrier, sachant que chaque sente, chaque orée, peut dérober au regard un ennemi mortel qu’il faudra vaincre pour vivre en ce lieu comme en ce temps.

En ce lieu comme en ce temps qui sont la vallée des larmes et de la douleur, qui parfois s’éclairent d’une transfiguration dans l’Amour divin de tout ce qui est, donc par nature création divine. Ainsi dans cette demeure dont chacun doit prendre mesure, dans la compassion, la miséricorde, et la foi inextinguible en son essor, la Vie, la Vie qui détermine toute autorité, toute grandeur.

La Vie si bien dévoilée par le Christ, dont le martyr du corps, a permis de se rendre compte à tout un chacun de son Éternité. Éternité souveraine ne pouvant naître que de l’accomplissement de la Vie et non sa déréliction, sa dérive, sa désintégration. Ici se noue le combat par la Vie pour la Vie et en la Vie, un combat que chacun se doit de mener dans le courage, l’abnégation, le silence, au-delà des larmes, au-delà des stridentes dysharmonies nées de la douleur intolérable pour certains, captée par d’autres, toujours lancinante.

Épure d’épreuves marquées par le feu, l’eau, la terre, le souffle, dont les cristallisations demandent l’harmonie. Ainsi de l’Histoire qui nous est demeure, voyant d’écumes s’interroger les licteurs du vivant dont les questions se répercutent à l’infini : "N’avons-nous vécu que pour cette délétère incertitude ? N’avons-nous combattu que pour cette triste servitude ?", et le sens même de ces questions trouve ici sa plénitude, qu’il n’est de vie perdue lorsque le corps s’arque boute, hissant la flèche de l’esprit vers l’âme souveraine, en leur unité tridimensionnelle que rien ne peut laisser dans le désert, que rien ne peut détruire, que rien ni personne ne peut dénaturer car de l’Ordre souverain l’ascension et la splendeur.

Ici le lien de l’Être sans errance uni à son patrimoine en son identité, en sa réalité, facette de l’univers, cristal inamovible que l’univers façonne, déploie, agrée, initie, perpétue, oblige, de signes en signes, de cils en cils jusqu’à sa féconde irisation en son sein, poussière d’étoile incontournable, poussière d’étoile impérissable.

Et nous sommes en rencontre de ces étincelants rivages par-delà les acrimonies, les délétères ovations, les masques qui se masquent dans une saison sourde pour les bâtisseurs. Ce temps reviendra, n’en doutons pas, où se tairont les tohu-bohus de l’impertinence comme de la déshérence n’ayant d’usufruit, car le corps n’est pas inusable, que la matérialité de la stupidité, de la prévarication, de tout ce qui nanifie l’espèce Humaine.

Le temps des Magiciens vient, des créateurs, des inventeurs, des faiseurs du réel que le réel déploie, ce temps est là d’une création que rien ne peut arrêter, ni les tutelles, ni les nécessités, ni les obstacles nés d’officines oniriques dithyrambiques, ces têtards vivant de la pureté d’autrui, de leur création sublime, offrant en servage les miettes qu’il convient lorsque ce tout revient aux créateurs.

Ce temps revient de se passer des usuriers de la matière, des usuriers de la pensée, et pire encore, des usuriers de la spiritualité qui n’appartient à personne mais est en tout le monde. Ce temps est donc venu, n’en déplaise, de la génération de la sixième Race, la Race de l’Esprit qui prend à l’abordage, de son sabre clair, toutes les cités sombres, engourdies par le vice et la dégénérescence, anéanties par les nains assoiffés de pouvoirs, de prébendes, traîtres et fanfarons, roturiers et pantins animés par leurs maîtres qui se cachent dans les noirs égouts de leurs idolâtres perversions.

Ce temps est venu et inscrit dans la temporalité pour surseoir à cette infamie représentée par cette contraction temporelle cherchant à dissoudre la Vie dans l’abrupte matière, qui est le fauve incarnat des nains qui sacrifient à leur atrophie.

Prenons mesure et que chacun s’incarne dans cette volonté qui n’est celle de la faiblesse mais de la force conquérante, celle qui ploiera les disciples de la bêtise, les esclaves de l’ignorance, les parterres de gémissants et de pleureurs, aux mensonges et aux lubriques obscénités, toute cette fatuité de médiocres qui s’engendrent et se perpétuent comme le chiendent ronge la terre.

N’oubliez que personne ne peut rien contre votre esprit constructeur, rien ni personne, dès lors que vous saurez garder l’esprit libre des contraintes ataviques, des propagandes stériles, des croyances subliminales, des noirceurs enfantées par le néant s’initiant vainqueur de ses créations obséquieuses. N’oubliez pas qu’égrégore vous êtes, qu’une puissance inouïe ne peut défaire car vous êtes cette puissance, sept milliards d’Êtres Humains conscients contre tout juste une dizaine de millions d’inconscients qui pourrissent le temps comme l’espace de leurs buboniques errances.

Vous êtes l’avenir, l’avenir de l’Humain qui se dresse vers les cieux et non s’agenouille devant la décrépitude, les ressorts psychologiques de la dépendance à tout ce qui n’est rien et ne représente rien, surtout lorsqu’il fait appel au nom souverain de Dieu qui est l’Absolu et n’a besoin de sérail pour se faire reconnaître, car il est en vous, et c’est à vous de vous hisser vers lui et non à lui de descendre à vous, car il est en vous et par vous reconnaissable vous montre la Voie, comme il le fait en chaque Être Humain, pour les uns sourds et muets, pour les autres éveillés.

Prenez mesure et ne laissez l’insolence et l’impertinence vous subjuguer, prenez mesure et en toute action soyez compassion pour chacun, car chacun est vous, et vous êtes chacun, ne l’oubliez jamais. Ici se tient la Voie du Guerrier de l’Esprit que tout un chacun doit naître en lui, forge de l’irrésistible ascension du vivant qu’il vous suffit de naître en vous pour transfigurer ce monde.

Un monde clos ce jour par la lâcheté, des croyances inouïes dans un paradis en notre lieu, des croyances insipides dans le néant et ses turpitudes, dans la noirâtre obsession de la matérialité, dans ces fresques qui se pâment avec à peine quelques millénaires d’existence, alors que notre Terre compte quatre milliards cinq cents millions d’années, et que des centaines de milliers de civilisations l’ont habité, depuis des centaines et des centaines de millions d’années, tant par l’espèce Humaine que d’autres espèces par les espaces intersidéraux.

Un monde clos où la jouissance bestiale est désormais demeure et qui se targue d’être civilisée alors qu’elle enfante la barbarie la plus ignoble, pour le plaisir du gain, de l’usure, de cette répugnance avide voyant des milliards d’Êtres privés de pain, des milliards d’Êtres esclaves de potentats et de seigneurs de la guerre, déguisés sous les haillons d’une démocratie inexistante, les uns les autres au service de Moloch, le dieu de toutes les bassesses, de toutes les humiliations, le dieu fardé de l’horreur et de son limon, un dieu inexistant délivré par des esprits poisseux qui s’enchantent de son règne, et l’épanouissent dans le sang d’autrui, un sang qui coule comme des fleuves, et non comme des ruisseaux, un sang jaillit des Êtres de ce temps.

Qui sont devenus des objets de consommations, des larves amères que l’on presse jusqu’à la lie avant de les euthanasier, après que les avoir rendus malades par la chimie et ses composants que l’imperméable dénature déverse dans les cieux sans compter, au nom du mensonge le plus bestial qui puisse exister, un pseudo-réchauffement planétaire induit par l’activité humaine, aux fins de pressurer les économies des faibles et des opprimés.

Un monde de mensonges qui s’équilibre dans le mensonge où l’action elle-même est un mensonge, car s’inscrivant dans le leurre, le phasme, l’utile sentimentalité, cherchant le point de rupture permettant à tout un chacun d’admettre le postulat qu’elle enfante, requiert puis combat pour parvenir à ses fins, ainsi ce monde régnant par le chaos, alors qu’il lui est possible de régner par la compétence, l’altruisme et la grandeur, l’honneur et le respect inconditionnel des cent mille floralies humaines qui l’habitent.

Il y a là mesure de vaste combat qui s’adresse aux générations à venir, la lutte contre le sordide, la bestialité et ses féaux, il y a là mesure déjà dans nos générations présentes de se battre pour l’avenir qui se doit harmonieux et non pour cette cacophonie gigantesque où se pressent des nids de vipères, des nids de scorpions, des nids de vautours, des nids de hyènes, des nids de chacals, dont la pestilence apporte la mort physique et ses fardeaux, leviers aux nombres infiniment restreints qui se cachent dans leurs loges noires, dans leurs arrières cours faméliques, dans ces sérails de la puanteur enrichie, dans ces dédales infects où couvent la folie et ses menstrues, dans le sein même de la croyance en sa désinence frontale lorsqu’elle n’est que fécale.

La Race de l’Esprit saura conquérir et dévaster ces lugubres acharnements de ces folies qui s’empressent, de cette atrophie rayonnante d’une noirceur sidérale, ce n’est qu’une question de discernement, qu’une question d’insinuation, qu’une question de prise du pouvoir en chaque cellule de cette taupinière assoiffée de prébendes, de ce nid de guêpes qui se prélasse sur l’ignorance pour couver ses œuvres répugnantes.

Prenez mesure et allez ce monde, insinuant tout pouvoir pour le conquérir, car le pouvoir n’appartient à personne, ne l’oubliez jamais, il appartient à la force de l’Esprit, à la force seule qui est le vecteur de l’énergie impérissable qui est en chaque Être Humain et que chaque Être Humain doit correspondre, rien ne doit vous arrêter, rien ne doit vous faire surseoir à la volonté souveraine qui est en vous, et en aucun cas la verroterie qui est le panache des Rastignac, des dictateurs aux petits pieds, de ces couards de la Vie qui se réfugient dans les affres de ce qu’ils appellent la mort qu’ils distribuent à volonté, n’épargnant personne, et surtout pas les Peuples qui doivent subir leurs lois illicites faites pour masquer leurs crimes, masquer leur débauche, masquer leur licence, masquer la ruine intellectuelle dont ils sont les flagrants orateurs, des miasmes qui se voudraient au pinacle alors qu’ils se baignent dans l’ordure.

Prenez mesure et fécondez l’univers, la Terre n’étant qu’un tremplin et non une fin, notre Terre qui ne sera plus là dans quatre milliards cinq cents millions d’années, alors que notre Soleil devenu géante rouge s’affaissera pour devenir une naine blanche puis un pulsar, une écriture pour l’infinie variété des temps comme des espaces qui sont appel de notre sixième Race qui est et vient.

La Terre n’est pas la cour de récréation des cancres et des nuls, des avides et des féroces, des menteurs et des propagandistes, la Terre est un éclair de lumière dont nous sommes parties, qui deviendra, comme chacun d’entre nous après sa transformation physique, Énergie pure, en voie de rencontre avec son Créateur, l’Absolu souverain. Il ne tient qu’à nous d’en prendre conscience et d’évacuer dans le silence l’impermanence et la débilité de notre temps, dont les arènes de la folie se veulent triomphe, où le sang versé ne compte pas, voyant, tels les malades mentaux devenus des Empereurs Romains léguer leur Empire à un cheval, et bien pire brûler, leur ville.

Ces petits joueurs qui ne se réfugient que dans l’atrophie ont fait leur temps, comme leurs régimes obsolètes et suffocants, prenant leurs ordres près des usuriers, menant à l’esclavage les Peuples en troupeaux pour mieux s’en servir comme objet de leur jouissance dépravée. La puanteur qui se dégage de leurs rameaux consanguins et stridents, sonne leur glas irrémédiablement, car comme toujours la nature se sépare de ce qui n’est pas constructeur, car nuisible à son expansion.

Il ne s’agit ici de les voir réduits à ce qu’ils nous réduisent, mais bien au contraire les laisser dans leur boue qu’ils contemplent et gémissent. Le monde se fera sans leurs litanies, leurs mots d’ordre, leurs mensonges, leur terrorisme impuni, leur propagande faites pour des débiles mentaux. Dans le cadre de la Liberté de l’Esprit, convient-il de les réduire à leur plus simple expression, qui n’est en aucun cas celle de la capacité mais de la médiocrité, et ne plus imposer leurs féaux dans une quelconque élection, quelle qu’elle soit, pour rendre enfin sa Liberté à la Démocratie souillée, fumier devenu depuis l’arraisonnement de son nom par la bestialité et ses esclaves.

Et si ceci est vrai dans le domaine politique, où l’Art de diriger la Cité, cela est d’autant plus vrai dans les domaines de la Culture et de la Spiritualité, qui ne doivent plus être soumis à la pensée unique de l’inanité et ses correspondances, en chaque lieu qu’ils soient des Arts, où l’étron est devenu l’objet du beau, qu’ils soient philosophiques, où la philosophie se réduit à un seul terme, celui de l’obéissance à la monstruosité, qu’ils soient scientifiques, où la science se réduit au mensonge pour agréer la propagande politique.

Ainsi en chaque lieu où l’Humain se rencontre, où l’Humain est source de pouvoir faut-il déraciner les pouvoirs visqueux, corrompus et délétères, pour les remplacer par le Pouvoir de la création comme de la créativité, le pouvoir de la critique et de l’ennoblissement de la beauté qui n’est cette sous merde que l’on nomme l’art moderne qui est le respire même des civilisations décadentes et corrompues que nous vivons, somme toute rendre à l’harmonie sa réalité souillée par la puanteur des prébendes physiques, numéraires et corporelles que l’on ressent dans chaque institution, où se pâment des caciques impuissants à toutes créations qui osent dicter et formater les découvertes à leur orifice le plus sordide, fut-il buccal ou anal.

N’oublions pas que la cacophonie ne peut être engendrée que par l’atrophie, et qu’il convient pour naître à l’harmonie de destituer la cacophonie pour la remplacer par soit, une mélodie, à titre individuel, et une symphonie, à titre collectif. N’oubliez jamais non plus que nous sommes complémentaires les uns des autres, et que cette force n’est pas reconnue par l’atrophie qui ainsi, peut diviser les uns des autres afin de mieux régner.

L’égalité n’existe qu’en droits et en aucun cas entre les Êtres Humains, ce qui fait leur force, une force que rien ni personne ne peut arrêter, car dans et par la complémentarité, chacun peut comprendre qu’en se destinant à une action harmonieuse, il n’y a nécessité ici de se réunir pour œuvrer, il n’y ici nécessité d’appartenir à un quelconque parti ou à une quelconque religion, pour œuvrer à la pure Nécessité qui est celle de mener à la transcendance chaque Être Humain en lui permettant de s’élever et non croupir dans la fange à laquelle nous destine l’atrophie.

Que chacun prenne mesure, nous en reparlerons… »

Ainsi, alors que la nuit tombait, que les étoiles en nombre nous apparaissaient, et que le chant des faunes s’ébruitait pour de ses ramures nous envelopper d’un sommeil profond, avant que de nous faire naître au matin souverain qu’éclairerait le soleil fabuleux…

© Vincent Thierry