Où les sites

Où les sites

 

Où les sites s’enchantent, le cœur palpite la luminosité d’un hymne des rives en essaims aux fleuves calmes et souverains, des forêts profondes aux mousses bleuies, des prairies diaphanes aux flores enfantées, des vallons joyeux aux sources amazones, des règnes d’opales aux lacs argentés, des mers sublimes aux liserés de vagues en émoi, des océans triomphants sur les larmes amères, là, ici, plus loin aux chaumes de cristal des villages en camaïeu, où le souffle du vent s’élève, rejoint les promontoires des nuageuses incantations pour porter au vivant le signe constellé de son réveil.

Aux paysages fleuris, aux hordes sauvages des faunes s’abreuvant, aux semis de moisson des Êtres qui vont le calice du miel de la Vie, de l’espérance et de la grâce, conjoints de la beauté comme de la félicité, fêtant la nuptialité de l’harmonie, dans un sourire qui se dévoile, et dans la raison, perfectible de ses ondes, vivent de bonheur la haute vague des souffles de la temporalité en ses aubes de couleurs, fulgurant les terres verdoyantes, les déserts brûlants, les glaces des pôles éphémères, hâlant des Îles les équinoxes frontaux les merveilleux solstices baignant la clarté de l’opale et de ses rêves dans la frénésie du quartz et de ses songes, dans la plénière désinence des algues diamantaires dont les reflets irisent les mondes de surannés éclairs vibrant l’éternité.

Là, ici, plus loin dans une allégresse que seule la Vie sait faire naître au plus profond des Êtres, course de la Voie en ses horizons épousés, clairs et vitaux dont le sacre est émerveillement, dans la contemplative révélation de l’unité formelle de toute viduité composée, dans son hymne qui jamais ne s’édulcore, jamais ne se tait, comme une symphonie de couleur initiant une mélodie majestueuse enseignant la sagesse et ses floraisons ataviques, ses rescrits parlant dans la mémoire des âges, le renouveau des âges, ceux qui ne se parodient, qui ne se magnifient, qui tout simplement se dressent vers l’immensité pour élever le vivant à son destin sans commune mesure, au cœur de la luminosité florale de toute densité, l’Absolu souverain, leur intime et ultime perfection…

© Vincent Thierry