Fêtes

Fêtes

 

Fêtes renouvelées, toujours en semis, préambules du don qui ne cesse, fêtes de gravures aux effigies diurnes et nocturnes enchantant les rythmes de l’Univers, fêtes toujours, apprivoisant le sens commun de la vitalité, d’aimer en fleuve souverain de l’infiniment petit à l’infiniment grand, sans âge par l’âge épousé, gravitant la joie éveillée d’un soupçon inquiet qui se traduit par la félicité, jeu du sourire jusqu’à l’éclat de rire en flaques énamoures qui ruissellent d’offrandes, initiant cet émerveillement du premier âge, cet accomplissement du dernier âge.

Félicité, fut-il dit, toujours et encore dans la féerie des ans qui mesurent la présence des Êtres aimés, ceux qui sont vos pentes, vos rives, votre devenir, qui de leurs regards emplis d’émotions rendent grâce à ces coutumes de nos voies vivantes, dans la noblesse des croyances, d’une naissance l’incarnat divin, par l’appartenance aux univers, l’annonce solsticiale téméraire, fruit du chant, opale du verbe qui est stance du réel, stance de la Vie qui éclaire tous les principes de nos hymnes, là, ici, plus loin, dans la perception sereine de l’accomplissement de ses chants, les Êtres de ce monde, nature déployée des ondes qui s’enfantent, s’épousent, se ramifient.

Constellations précieuses dans la mémoire du Temple éternel qui dans l’incantation n’oublie, toujours perdure l’immensité des vagues profondes et libres exultant des rameaux verts aux Îles du présent, Îles phares de nos brumes, de nos devises, de nos destinées, de ces puisatières ressources enseignant le règne de la Vie afin de féconder le devenir, ici en ce lieu, réunies au sein de cette joie commune dépassant l’obligeance du moi afin d’irradier ces autres qui sont nous-mêmes au-delà de nous-mêmes.

Êtres à chérir en ces fêtes des années qui passent, symboles de perpétuelles renaissances où la seule puissance est celle du don, où la seule densité est celle de la Vie, instances gravitées dont on voudrait voir chaque jour, chaque heure comme chaque seconde l’éternité devisée par chacun, en ce lieu, en ce temps, où la Vie nous inscrit…

© Vincent Thierry