Mayorka

Mayorka

 

Mayorka me dit :

« Votre monde est totalement inféodé à la respiration sacrificielle des reptiles, ils inondent vos armoiries et les couvrent de leurs déjections putrides. Ils sont sanguinaires, débauchés, à l’image de ce siècle qui a vu la chute de votre Rome, cette Rome se vautrant dans le fumier, dans l’orgie, dans le meurtre et dans l’adoration de la matière !

Ne voyez, ils se couvrent de vos humiliations, de vos larmes, et de vos souffrances, ils jouissent entre eux de cette délectation morbide qui les fait paraître, pompeux, tous animés de la même désinence, celle de vous voir accouplés à leur bestialité immonde !

Atrophiés jusqu’à la lie, ils se décomposent devant vous et demandent votre culpabilité pour asseoir leur mensonge, leur déficience, leur prosternation à l’abîme, cet abîme en lequel vous vous effondrez, sans même pouvoir vous relever, la lâcheté étant omniprésente désormais dans vos comportements délirants, morbides, cataleptiques !

Ne voyez un seul instant l’œuvre de mort dont ils façonnent votre monde ? Ils s’autoproclament et créent des lois iniques qui leur permettent de satisfaire leurs besoins, leurs privilèges issus de ce monde chtonien qui un temps fut terrassé par le monde Ouranien et Solaire, monde chtonien qui ce jour parade sur l’immondice, sur la destruction de vos vies, par l’avortement, l’euthanasie, la famine et bien plus encore l’abstraction de la peine de mort qui leur permet de se complaire dans la destruction de votre descendance lors de leur culte démentiel où ils immolent vos enfants à leurs orgies sanguinaires !

Tueurs nés, ils sont, gardiennés par leurs chiens de guerre, sous contrôle, ce contrôle de l’esprit dont ils vous gargarisent à longueur de journée et de nuit par l’intermédiaire de leurs médias inféodés à leur bestial ouvrage, celui de votre destruction !

Ne voyez-vous donc pas comme elle est avancée ? La mort parade dans vos rangs, cette mort qui est leur dieu souverain, cette mort qu’ils s’empressent de semer comme le paysan son champ, afin de mieux vous contrôler, vous asservir, et vous faire les servir jusqu’à ce que ne reste rien de vos pouvoirs, rien de vos désirs, rien de vos savoirs !

Vous n’avez plus de Nations, vous n’avez plus d’horizon, vous n’avez plus de religions, vous n’avez plus rien, ni histoire, ni passé, ni présent, ni devenir, sinon celui de l’esclavage le plus totalitaire, l’esclavage à cette folie ordinaire qui demain vous verra baigner dans des larmes de sang, qui demain vous verra fossilisés sur la pierre d’œuvre de ces prêtres de la mort qui comme les Mayas vous enlèveront le cœur pour parader leurs orgies !

Le serpent a donc t’il tué l’Aigle en votre demeure ? Ce serpent venimeux qui se complaît à la guerre, à l’outrage, aux rituels les plus sanglants, ce serpent carnassier, l’Aigle ne serait-il plus capable d’en écraser la viviparité par votre monde ?

Cela ne semble plus le cas, a priori, lorsqu’on vous regarde, vide de conscience, employé à ne plus vous servir de votre intelligence, employé à ne plus vouloir comprendre, employé à accepter que l’on vous déchire, que l’on vous invective, que l’on vous terrasse, que l’on broie vos enfants dans des cultes ignobles et délirants, n’avez-vous donc plus aucun respect de vous-mêmes ?

Pauvre Humanité devenant une non-humanité, pauvre Être Humain devenant un non-être, zombies êtes-vous donc devenus, friands de jeux et d’invectives, tels dans l’arène Romaine ces Peuples hideux se congratulant de la cervelle de leurs frères s’entre-tuant pour leur plaisir !

Voilà donc votre Monde, et vous voudriez un seul instant que l’on s’y arrêta, pour ne voir venir que des adorateurs reptiliens qui n’ont plus visages humains, mais visages de la mort déjà qui se presse en leur atour ?

Lorsque vous réagirez peut-être viendrons-nous, tant de Peuples à naître et vivre pour la Vie que les vôtres ce jour n’en valent pas la peine, dans l’auto destruction qu’ils prononcent, qu’il n’y a rien à faire pour qu’ils ne disparaissent à jamais dans ce vide, ne laissant percer dans l’éternité qu’une lumière vite éteinte dont il est inutile de se souvenir tant la lâcheté fût l’exaltation de sa propre destruction ! »

Ainsi parlait Mayorka avant que de partir vers d’autres cieux, messagère funeste de notre champ, de temps et d’espace, immolé par l’ignorance…

© Vincent Thierry