Livre blanc sur la défense et la sécurité
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- Catégorie : Politique
Livre blanc sur la défense et la sécurité
Sans surprise, le livre blanc n’est pas téléchargeable sur le site de notre gouvernement. Le citoyen est si bête qu’il ne pourrait en comprendre le texte, à moins qu’on ne lui cache sous de grandes phrases dithyrambes, cette réalité majeure, celle de la désintégration de notre force de défense dans le cadre du mondialisme. Tel est le cas, malheureusement, la France n’a plus de prérogatives et lorsqu’on vend dans le cadre de cette phrase qui reflète une énormité, la liberté d’action de la France, on ne peut que parler encore une fois de manipulation mentale.
En bref en considération de ce qu’on nous laisse lire que l’on ne peut qu’approuver:
1) Appréhender les changements mondiaux, notamment sous l’effet de la mondialisation. Le monde n’est pas nécessairement plus dangereux, mais il est devenu plus instable, plus imprévisible.
2) Prendre en compte l’ensemble des risques et menaces possibles dans une stratégie de sécurité nationale (SSN) qui définit une politique non seulement de défense, mais aussi des politiques de sécurité intérieure et de sécurité civile, diplomatie et politique économique.
3) Articuler la stratégie de sécurité nationale autour de 5 fonctions stratégiques : connaissance et anticipation, prévention, dissuasion, protection et intervention, actualisables tous les 4 ans.
4) Réduire l’incertitude qui caractérise la mondialisation, par la connaissance et l’anticipation pour réserver l’autonomie et l’initiative stratégiques des décideurs politiques et militaires.
5) Replacer la protection de la population et du territoire au cœur de la stratégie, pour faire face aux nouvelles vulnérabilités et aux crises de grande ampleur.
6) Concentrer les capacités de prévention et d’intervention sur l’axe Méditerranée/Golfe arabo-persique/Océan indien - zone de risques les plus élevés - tout en conservant des capacités à l’ouest de l’Afrique, dans la bande sahélienne et dans la zone Antilles-Guyane.
7) Garder la dissuasion nucléaire comme un fondement essentiel de la stratégie nationale. Garantie ultime de la sécurité et de l’indépendance de la France elle a pour seule fonction d’empêcher une agression d’origine étatique contre les intérêts vitaux du pays d’où qu’elle vienne et quelle qu’en soit la forme.
8) Renforcer les capacités d’action militaire de l’Union européenne - acteur majeur de la sécurité internationale et de protection des citoyens européens.
9) Souligner la complémentarité de l’Union européenne et de l’OTAN, 21 des 26 pays membres de l’Alliance atlantique appartenant à l’UE.
10) Moderniser l’outil et préparer l’avenir pour un outil de défense cohérent : renforcement prioritaire de la protection des forces en opérations et lancement de programmes nouveaux (renseignement, lutte informatique).
11) Atteindre les objectifs opérationnels du Gouvernement par un nouveau format des forces armées et de leurs capacités de projection (terre, air, marine) :- opérations extérieures : une projection de 30 000 hommes à partir d’une force opérationnelle terrestre de 88 000 hommes ; - territoire national : 5 000 hommes en alerte permanente et 10 000 hommes mobilisables en cas de crise majeure ;- un groupe aéronaval complet avec son groupe aérien complet ;- 300 avions de combat autorisant la projection de 70 avions de combat et un dispositif d’alerte d’une dizaine d’avions.
12) Maintenir l’effort financier de la France pour sa Défense : maintenir les ressources annuelles (hors charges de pension) en volume puis, dès 2012, accroître cet effort de 1% par an, en volume.
13) Européaniser l’industrie de défense. C’est le cadre européen qui doit être privilégié pour des projets d’avions de combat, de drones, missiles de croisière, satellites, composants électroniques etc. Cette politique d’acquisition doit inclure aussi une dimension d’achat sur le marché mondial.
14) Réorganiser les pouvoirs publics en fonction de la SSN. A cet effet, créer un Conseil de défense et de sécurité nationale, renforcer le rôle du Parlement et réformer l’ordonnance de 1959 portant organisation générale de la Défense.
15) Donner aux personnels civils ou militaires et dans tous les domaines, le plus haut degré de professionnalisme. Mutualiser les formations, développer la synergie entre les politiques de recrutement des différents ministères. Une filière particulière aux métiers du renseignement sera créée. La sensibilisation aux questions de sécurité nationale sera renforcée dans toutes les catégories de la fonction publique.
16) Rechercher l’adhésion de la nation par des actions de formation et d’information : rénover la JAPD, créer un service civique obligatoire, créer une fondation de coopération stratégique, qui supportera une Ecole doctorale européenne.
En bref en considération de ce que l’on ne vous laisse lire qu’à travers un jeu de liens qui fera accroire que le webmaster du site a oublié tout simplement de raisonner linéairement et surtout de préciser la perte de souveraineté Nationale, lorsqu’on lit :
Le Livre blanc :
- Accorde la priorité au renforcement du multilatéralisme qui, à l’opposé des tentations d’unilatéralisme qui ont marqué la décennie en cours, demeure un principe fondateur de la coopération et de la sécurité internationales. - Réaffirme la centralité de l’ONU et de ses institutions : l’autorisation du Conseil de sécurité pour le recours à la force, doit être la règle. - S’engage en faveur d’une réforme du Conseil de sécurité notamment par un élargissement dans les deux catégories de membres, permanents et non permanents. La France soutient l’Allemagne, le Japon, l’Inde, le Brésil, et une juste représentation de l’Afrique.
- Fait des propositions concrètes sur l’engagement humain et matériel de la France en matière de lutte contre la prolifération et de désarmement. - Apporte son soutien aux organisations régionales de sécurité qui permettent, à une échelle complémentaire de celle des Nations Unies, d’agir pour le maintien de la paix, le désarmement, la lutte contre le terrorisme, la sécurité civile, ou la prévention des conflits.
- Confirme le soutien de la France au droit humanitaire, à la justice pénale internationale et à la défense des droits de l’homme.
- Rappelle que la « responsabilité de protéger » incombe, en dernier ressort, à la communauté internationale.
- Est favorable à la limitation de certaines armes (interdiction des mines antipersonnel, armes à sous munitions).
- Réaffirme l’ambition que l’Union européenne conforte son statut d’acteur majeur dans la gouvernance mondiale. Mais encore :
. L’intervention demeurera un mode d’action essentiel de nos forces armées, particulièrement à l’extérieur du territoire national. La capacité d’intervention devra permettre de garantir nos intérêts stratégiques et d’assumer nos responsabilités internationales. Le plus souvent, l’intervention se déroulera dans un cadre multinational.
Trois hypothèses seulement rendent une intervention à titre purement national plausible :
- la protection de nos ressortissants à l’étranger,
- la mise en oeuvre des accords de défense bilatéraux qui nous lient à certains Etats,
- la réponse nationale que pourraient appeler, en riposte, des actions ponctuelles dirigées contre nos intérêts.
Dans tous les autres cas, la stratégie d’intervention de la France s’inscrira dans un cadre multinational, qu’il s’agisse de celui des Nations Unies, de l’Union européenne, de l’Alliance atlantique, ou d’un ensemble approprié, bénéficiant de la légitimité conférée par le droit international. C’est la combinaison de ces différentes fonctions qui permettra d’assurer la sécurité nationale.
Leur agencement devra demeurer souple et pourra évoluer. Il fera l’objet d’un réexamen à l’occasion de chaque actualisation du Livre blanc, soit tous les quatre ans.
A bon entendeur, et bon lecteur, vous aurez compris que de notre indépendance, il ne reste rien, nous sommes désormais aux ordres des Nations Unis dans le cadre de « sa gouvernance mondiale », et gare à nous si nous n’acceptons pas des guerres telles que celle qui s’est déroulée en Irak, et celle qui se prépare contre l’Iran ! Devrons nous-être considérés comme des traitres à la Patrie, alors qu’à cette lecture, nous voyons que la Patrie n’existe plus, que la Nation n’est plus qu’un mot vide de sens ? A vous de juger…
© Vincent Thierry