Profondeur

Profondeur

 

Profondeur de vue des espaces incontournables, liserés de nuages qui s’avancent en des fresques majestueuses, striées d’onctions lumineuses gravées par le feu solaire, immédiateté, rareté, force éblouissante cristallisant le royaume d’un instant d’écheveaux de contrastes figurants, là, témoignant d’oasis vertigineuse, aux oliveraies profondes, traversées par un fleuve d’argent où se baignent des nefs natives, émaux de cristallisations drapées de songes, enchevêtrées de chênes millénaires dont les remparts multicolores défendent des cités d’ocre et de jouvence.

Plus loin, velours de vagues bleutées et neigeuses, rive d’un horizon illuminé de rêveries diaphanes où des visages se tressent donnant vie à des dialogues azuréens, ici, là, plus loin, toujours renouvelés, dans des esquisses qui se répondent, incitant tout un chacun à s’interroger sur le sens de cette multiplicité de dimensions écloses, naviguant des féeries, des courses chamarrées d’estampes épousées, et dans l’assomption de leur zénith mille fois conté, se retrouvant dans l’harmonie d’une nuptialité jamais défaillante, comme une promesse, comme la caresse d’un vent d’été.

Âge du cil portuaire des plus beaux voyages dont les aventures s’éploient et se déploient comme autant de festifs émois, comme autant de festives langueurs, dans l’esquisse d’un sourire qui s’éternise, submergeant toute destinée, embrasant l’espace comme le temps pour offrir au regard humain un dessein de joie, clameur du verbe, mesure inaltérable participant de l’immanence comme de la transcendance, de l’inspiration des sens, de la formalité des règnes.

Densité éclose, reprise en chœur par la nature même du souffle semant où il veut, en eaux profanes comme en terre exondes, par les chants comme par les hymnes afin d’enfanter cette harmonie sublime, cette harmonie qui se contemple dans ces mouvements nuageux intronisant la renaissance de toute viduité, dans un vaste front de quiétude prédestinant les armoiries fidèles à la contemplation, dans un vaste flot délibérant des fresques armoriées les étendards de la beauté, de l’essentielle magnificence dont les accents se répercutent à l’infini pour annoncer la pure liberté.

Celle d’une appartenance, idéalité du règne en ses florales aventures, ses ivres desseins marquant l’enfantement de  la densité majeure, l’exaltant sevrage du vivant en l’aristocrate gravité de la perfection, dans une onde de Vie délibérant ses adventices lagunes, ses fleuves en rameaux, et aux neiges étincelantes appelant toute devise éternelle des talismaniques vertus, aux embrasements dissipés, allant l’embrun fertile des moissons, ainsi, alors qu’en répons des temps l’énergie gravite l’avenir somptueux, ainsi alors que chante dans l’espace, imperceptible, le renouveau du Chant Humain…

© Vincent Thierry