Couronnement

Couronnement

 

Cils flamboyants aux azurs diaphanes, des regards les prismes qui, étoffes coralliennes, se correspondent, s’initient, se perdurent, et dans la beauté se contemplent, ivoire de tendres mélopées aux clameurs errantes, aux hymnes ensommeillés, aux mélodies adulées, architectonies des vastes préaux propitiatoires, où dansent ces oiseaux-lyres de la nue, enchantement, prouesses aux pierreries taillées dans l’onyx, le quartz bleu et l’opaline.

Diamants secrets des éclairs fulgurant la promesse d’un vertigineux essor, mûre volition des esprits naviguant les fleuves hardis, les sources fécondes, et ces immenses harmonies qui veillent les terres dans une parfaite symphonie où jonglent les couleurs pour iriser l’éternité, là, dans ce calme sursaut des fraîcheurs nuptiales, ici, dans la festive langueur des amants se hissant de laves en laves vers un séjour de bonheur, plus loin, dans la caresse du vent effeuillant les voiles du désir pour renaître à la puissance Solaire son renouveau puisatier.

Ici encore, dans la plénitude d’un sourire partagé qui révèle la pure beauté de la Vie, sourire solsticial, du Printemps équinoxe des neiges ancestrales, clameur du souffle de l’aube dans ses fruits, drapé de l’innocence la plus tendre, haute vague de féerie, par les saisons sans mystère, ce printemps de fertilité, cet été d’abondance, cet automne de fenaison, cet hiver de frugalité, toutes saisons en rives de l’étreinte émerveillée.

Alors que sur l’horizon se tressent les harmonieuses dissipations des nuageuses perceptions, et que l’Être en répond s’ouvre à l’arc-en-ciel du Don, ce Don de lui-même aux Autres de son espèce magnifiée, devise, dessein, ouverture d’un Univers aux Univers dont les flamboyances sont accomplissement, construction, toujours et toujours renouvelés par les temps circonscrits aux espaces multipliés advenant un couronnement victorieux, celui de la Vie éternelle !

© Vincent Thierry