Régénérescence

Régénérescence

 

Des œuvres nouvelles aux jours neufs, dans l’iris de la reconnaissance majeure, voici le signe ébloui qu’il fut donné à voir en l’aube du firmament, conscience précieuse du renouveau, de ses vagues et de ses rythmes, chant d’ardeur volontaire, témoignant d’une joie vivante, là, ici, plus loin, dans la magnificence de l’éternité, et les sens en cet hymne s’ouvraient à la perception de la splendeur, nef de lyre ancestrale témoignant des âges en fête des semis de cristallisations aux couleurs d’ambre et de soleil.

Mesures épanouies des âmes éveillées, aux marches de ce palais, délivrant des corps les écharpes de satin bleui pour offrir en la nue la densité de la Vie, faste de l’écume, de l’embrun et des perles de saphir dont les architectonies multiplient l’intensité du vœu d’être, firmament de la Voie nuptiale où s’enseignent les Sages, les Mages et les guerriers, sous le regard attentif de l’universelle densité, cette prouesse d’être unitaire, instance du vivant, enchantement du déploiement dans la gravure de l’univers et de ses vœux, fleuve constellé de luminosités florales où les flots s’en viennent, dans une mélodie somptueuse.

Alimentant le sacre de la beauté, l’affinité formelle naturelle de l’élan majeur signifiant l’éternité, pavois conquis dont l’Astre renvoie les ombres des sépales opiacées au rythme gravité du souffle limpide de l’intégration de la multiplicité vivante, insigne de la portée des règnes, cette portée permettant de jouer une mélodie, une symphonie, et non, dans l’ignorance de la réalité énergétique, une cacophonie, déshérence du savoir, de la réalité de ce savoir.

Voyant l’être infirme imaginer et créer un monde infirme, atrophie oubliée en cette cime élégante de l’harmonie, reconnaissance des anses et des passes dangereuses, des esquifs, des typhons et des cyclones, de ces orages magnétiques, cohortes électrochimiques qui comprises ne relèvent plus que d’une constante, celle de la Vie, la Vie s’ouvrant sur l’immensité et non sur l’abstraction atrophiée de l’unité parcellisée, conscience s’ouvrant sans limites sur l’imagination, la création, la construction, moteurs souverains de la Vie, inconditionnelles vertus composées à la synergie symbiotique, permettant à l’être d’être, au-delà des gravures abyssales de la concaténation destructive portée par l’atrophie mentale.

Cette atrophie qui ce jour par ce monde semble dominer les humains en nos sens reconnus, et dont les pouvoirs initiés ne sont que des remparts qu’il convient lentement de démanteler afin de faire naître l’Humanité non plus à la mort, effigie de cette atrophie, mais à la Vie, splendeur de nos écumes et de nos chants, ainsi et par cet état du temps et de l’espace en lequel chacun est gravitation, et pouvoir de cette expansion mentale qui par symbiose lentement mais sûrement, transfigurera l’état Vivant, degré de transcendance rejoignant l’immanence, permettant tant à l’individué qu’au généré de retrouver le sens de l’harmonie et de sa correspondance ultime, la régénérescence de l’Absolu…

© Vincent Thierry