Inertie manipulation.

Inertie manipulation.

 

L’implantation, l’implémentation, la caractérisation des données génétiques, la cartographie des pulsions, la mise en œuvre du déficit cognitif, sont les maîtres mots de la dictature.

Face à ces caractéristiques qui semblent se propager à la vitesse de la lumière sur notre petite planète, afin d’établir une dictature mondialiste, tout semble perdu pour ceux qui combattent pour la Liberté, mais ce serait oublier le principe de l’inertie qui est capital pour mieux comprendre la capacité de l’Humain à terrasser cette adversité acquise.

Avant d’aller plus loin pour faire comprendre ce principe, j’aimerais faire un préambule sur les systèmes et leurs tendances dans le cadre des énergies déployées. Partons d’un exemple très simple : si je veux aller de A en B, il me faut déployer une énergie proportionnelle aux obstacles rencontrés sur mon chemin, plus il y a d’obstacles, plus je dissipe de l’énergie. Y a-t-il un moyen pour moi, suivant le principe de moindre entropie, d’aller de A en B sans perte d’énergie, ou du moins sans perte essentielle d’énergie ?

Oui bien entendu. Comment ? En contrôlant les obstacles, par contournement ou bien par annihilation tout simplement, d’une manière plus simple en faisant que ces obstacles qui se dressent devant moi ne soient plus un problème pour mon passage. Prenons un fleuve. Soit vous mettez en œuvre un pont pour le contourner, soit vous créez un barrage pour l’annihiler.

Au regard du pouvoir, nous pouvons mettre en œuvre cette équation sans rajouter ni enlever le moindre facteur. Imaginez que vous vouliez conquérir le pouvoir total sur une région, un pays, et ce jusqu’à l’infini, le principe évoqué devient vecteur de ce pouvoir. Je m’explique, le fleuve dont je vous ai parlé représente le groupe humain associé au territoire que vous désirez conquérir. Les obstacles, dans le cas du fleuve, le courant, la profondeur, la largeur, deviennent dans le cas du groupe humain l’énergie créatrice, l’intelligence collective, le savoir collectif.

Reprenons les mesures à déployer pour conquérir le fleuve : contournement ou bien annihilation par mise en œuvre d’un barrage. Le contournement est le plus simple, il s’agit pour le pouvoir de tout simplement occuper les rives du fleuve, et par ses rives opposées engendrer une énergie qui amène petit à petit chacun à convoyer, par dépendance l’énergie nécessaire à capter la raison de l’une et de l’autre, afin de noyer l’une et l’autre, pont fluide permettant la réalisation de l’action engendrée.

Comment y parvenir ? Il faut jouer sur les trois vecteurs précités : courant ou énergie créatrice, profondeur ou intelligence créatrice, largeur ou savoir collectif, doivent être mis au service de l’action engendrée et acceptée par tous. Pour ce faire il faut tout simplement insinuer toutes les rives, en l’occurrence dans le cadre du pouvoir à mettre en place, exercer en chaque parti de la population de manière à instaurer un système de pensée commune, au service d’une création commune née d’un savoir commun. L’implantation d’une dictature ne peut se faire, on le pressent bien, par l’intermédiaire du pont qui vient d’être défini, les obstacles plutôt que d’être aplanis se révélant multipliés à l’infini. Toutefois la dictature peut se servir de ce levier afin de mettre en œuvre les armes dont elle a besoin pour s’instaurer, donc il convient doublement de se méfier de ce qui semble pertinent au premier degré. Nous en reparlerons dans ce qui suit.

Revenons au contournement des obstacles suivant la deuxième méthode qui est le chemin suivi par toute organisation dictatoriale : le barrage. Le barrage a ceci d’éloquent qu’il brise la force du courant, donc dans le cas de l’humain l’énergie créatrice, en profondeur l’intelligence humaine, en largeur le savoir humain. Nous y voici. Cette méthode permet d’annihiler toute énergie créatrice, le courant étant rompu, l’idéal sociétal ne pouvant plus s’accorder, la nucléarisation des éléments créateurs ne permettant ni d’associer, ni de conjuguer, un pouvoir, si ténu soit-il peut s’emparer sans réaction de ce complexe. La pensée devient dans ce cadre unique, régulée en amont par la création du chaos, du désordre et de l’anarchie en aval, permettant les assises coordonnées de la mise en œuvre rigide d’une dictature acclamée et consentie devant les phénomènes conjugués précités qui peuvent revêtir toutes formes de la violence, guerre, terrorisme, action de masse et action individuelle ayant pour but la désorganisation de toute viduité.

Reprenons maintenant les dimensions du contournement et de l’annihilation. Ces dimensions malgré leurs caractéristiques qui semblent l’une l’autre aux antipodes ont toutefois un point commun : le statisme. En effet, le contournement comme son nom le figure fige un instant T configuré politiquement par une légitimité de l’équation énergétique, et l’annihilation fige de même un instant T configuré par une dictature de fait. La résultante de ce facteur permet de démontrer que l’une et l’autre route permettent d’arriver sans problème à la dictature, ainsi je disais précédemment qu’il fallait se méfier de la route du contournement qui peut elle aussi déboucher sur l’autoritarisme le plus démesuré.

Deux faces d’un même problème qui conjuguées confèrent à l’inertie, inertie de l’énergie créatrice, de l’intelligence créatrice et du savoir collectif, avenant un déficit de la rémanence portant tant l’individué que le généré vers son accomplissement. Cette inertie qui semble à première vue destructrice se révèle finalement constructive par désintégration des deux dimensions précitées, l’une l’autre se trouvant réduite et annihilée par leur propre motricité qui au fur et à mesure de la déperdition de la rémanence Humaine conjoint sa réalité.

En résumé, au regard de ce qui vient d’être dit, toutes tentatives d’implantation, d’implémentation, d’un processus dictatorial, entraînant obligatoirement un déficit cognitif, donc de rémanence formelle Humaine, se trouvent vouées à l’échec par inertie. Et cela est vrai si l’on observe un phénomène naturel qui est celui du fleuve, apte à changer de lit suivant l’obstacle rencontré. L’humain a cette capacité par sa réaction d’inertie. La caractérisation de ses données génétiques, la cartographie de ses pulsions, la tentative de déstabilisation de son pouvoir cognitif, n’y pourront rien changer, car elles ne prennent en compte que la source individuée du problème et non la source générée qui elle, échappe à toute manipulation, puisque innée et non acquise.

La Vie est très bien faite en sa légitimité, elle a créé les garde-fous, telle l’inertie permettant de broyer toute tentative dictatoriale, l’énergie créatrice, l’intelligence créatrice, le savoir collectif, étant dissous en sa propre mesure de destruction, l’avenant irrémédiablement à sa propre désintégration. Et c’est en cela que le vecteur Humain, vecteur de la Vie, ne peut être manipulé, car pouvoir de régénérescence dans le cadre de structures et d’organisations viables relevant de l’épanouissement et non de la désintégration, au regard des dimensions évoquées, non plus pont ni barrage, mais navire porteur de la raison de la rémanence permettant d’acclimater tant le point A que le point B évoqués car à la fois le point A et le point B dans le cadre tridimensionnel de l’équilibre harmonique, facteur de néguentropie, de moindre perte d’énergie, par la rencontre du point C comme conjonction de A et B.

© Vincent Thierry