Indicible vertu

Indicible vertu

 

Indicible vertu des âges où le ciel s’éploie, libre, azur de la féerie des vagues amazones dont les mouvements altiers dessinent sur les pentes sablières des gravures parfumées d’algues et de coraux, nos mots sont ici sagesse antique des rives qui enseignent, dans la pluviosité du granit, dans l’élancement fractal des devises terrestres qui s’incarnent sous la brume, où veillent les Circaètes.

Ces oiseaux de feux dont les nuptiales randonnées sont précises circonvolutions de nos mémoires ataviques, des plaines abyssales, des ouragans sabliers, des tempêtes sibyllines, des éclairs solaires aux ramures divines, des chevauchés fantastiques dans le labyrinthe des cimes enneigées, des orées au souffle bruyant des armées en marche par les citadelles des forêts aux mesures impériales.

Mémoires de fresques impérissables qui content la novation, la volition et leurs ordonnances, par ces délétères fumerolles de peuplades oubliées, par ces lourds portiques de bronze de cités de porphyre et d’ivoire, par ces routes en nombre, assauts impérieux des vives arborescences des échanges et des contraintes chargées de rubis, d’émeraude, et de cet or sans respire.

Qui façonne les alliances, les allégeances, les vassalités d’un jour seulement ou d’une éternité, toutes convoitises de chemins sombres, où la guerre s’instaure, métallique, arbitraire, téméraire aussi, dans le ruissellement des eaux qui dilapide l’errance, formalise les souches, enivre de ses opiacées la rencontre du destin du vivant.

Emprise de la Voie, dans la concaténation de la tripartition qui est officiante et indivisible, oubliée ces jours où ne subsiste plus que l’écume de la vague, la vague retournant à ses élytres qui portent ses rêves en fanions par les citadelles qui se ferment afin de mieux renaître un lendemain harmonieux, délaissant sur le rivage la plainte de la boue et de ses moires aisances, la déshérence des nains qui ne sont qu’ordonnance de la trivialité et de la bestialité.

Alors qu’en la nef se tient le lieu, le chant, l’hymne puissant et solidaire qui dans la lumière destituera l’ombre par l’ombre avortée, un feu qu’hier connu aux limbes du cristal et de ses armoiries, alors que les terres s’éparpillaient en semis dans les eaux vagabondes, et que l’arborescence des vœux réunissait en son sein les conseils, là, par-delà les ténèbres, pour ouvrir à la perception l’humaine pertinence du destin, d’un Empire le sens.

Aux confluents des sources tribales et éveillées, dans les armoiries des Peuples de nature fécondée dont l’histoire forge l’identité majeure, essaim de la tempête puisatière qui marche, triomphant, réalisant dans la perfectibilité l’aventure initiée de la plénitude et de son royaume, par-delà le temps, par-delà l’espace, par-delà les incongruités, dans une fermeté naturelle ouvrant les mondes à leur pérennité, qui reviendra dans le souffle du répons, dans la pureté du déploiement désigné, sans faiblesse et sans haine, délivrant les sites de leurs scories, de leurs destins cruels, de leurs fosses chtoniennes, pour resplendir le Cœur Ouranien que chacun porte en lui.

Ensommeillé par les chaînes de l’esclavage en soumission, par la forge du fer des nains qui parachèvent leur chute dans l’ignominie statuaire de leur pernicieuse addiction à l’atrophie et ses règnes invertis, ainsi, tandis qu’au jour qui s’éveille, dans la fenaison des nuageuses couleurs parsemant la diachronie des cieux, s’élève dans un vol azuré l’Aigle Impérial, scrutant dans sa flamboyance la densité des terres, la beauté des Océans, la limpidité des mers, l’agitation profane des Humains.

Se résorbant dans une létalité funèbre, alors qu’en majesté le Soleil inondant chaque face de la Vie irradie d’une source puissante l’avenir de l’éternité qui veille à la réalisation d’une élévation en sa configuration, imperturbable au gréement des vents altiers qui disposent, lentement s’éploient à la rencontre de l’harmonie incarnée, devisant sa source, ses pétales, ses floralies qui, dans la passementerie des fresques, de voix s’illumine, ne laissant apparaître aucune inquiétude devant l’ombre qui s’affirme, la sachant déjà disloquée par sa propre errance.

Pénétrable et destituable par le ferment de la Vie inépuisable brisant toute tentative de conditionnement de son flamboiement en liquéfiant chaque atteinte à son firmament par dissolution de leurs arachnides perversions, ainsi alors qu’au zénith se dresse l’horizon de la volition Humaine, cet Espace majestueux dont les nombres sont les souffles des conquêtes qui demain verront naître l’Univers à la magnificence et ses ordonnances.

Au-delà des illuminations du sordide aux aisances impétrantes, car dans l’Harmonie la plus conjointe née de la symbiotique préhension de toutes facettes du cristal qui en est son regard, son autorité naturelle et sa destinée, destinée Humaine s’il en fut de plus noble, déjà reconnue, par les cycles en chemin de ce règne qui vient, dans l’affine développement de ses constellations qui brillent de tous leurs feux et dont la réunion ordonnée accomplit déjà non pas la promesse d’une aube souveraine, mais l’aube souveraine elle-même permettant à l’aventure Humaine de se perpétuer dans l’Éternité

© Vincent Thierry