Hymne pur de la Vie

Hymne pur de la Vie

 

Des passementeries hivernales, hier encore, aux limpides azurs de l’été, s’en viennent les saisons dans leurs écumes solsticiales, œuvres de parures et de joies, d’ardeur et d’amour, œuvres toujours renouvelées dans la perfection des âmes sous la nue, dans l’astre séjour de l’incantation mobile des arcanes de lumière qui baignent les sens d’une aventure joyeuse et sereine, cette aventure de la Vie ouverte sur la Voie, citadelle du songe comme du rêve en sérail du réel et de ses harmonies profondes, ses réjouissances et ses nectars, fêtes du Vivant.

Là, ici, plus loin dans l’œuvre conjointe, dans les sentes fécondes, dans les fruits diluviens venant de rythmes en rythmes les stances à Midi des fenaisons et des horizons de splendeurs, de ceux que le faste n’atteint, car le faste lui-même qui ne s’ébauche, ne se consacre, mais s’éblouie, force de la vague ruisselant ses clameurs d’Or et de beauté, dont les signes exondes sont préhension des univers à propos, mansuétudes des règnes qui ne sont ivraies, qui ne sont moires aisances, qui au-delà de ces avatars sont palpitations des cœurs en écrins, de ces cœurs battant à l’unisson l’irradiation de la plénitude et de ses œuvres, danses au séjour profond, désigné dans la pluie des âges du firmament.

Évocation des mondes et constellation des stances, de celles fulgurant la pénétration des ondes, dans une concaténation dont la féerie enseigne le divin, Art de plus vaste flamboiement sans égarement élevant ses ramures vers les cieux, un regard sur la terre, dans la beauté des vents enivrés, suivant la route de ce cygne volant par l’immensité, ce cygne de la pure harmonie ne désignant mais prenant et façonnant pour ouvrir les esprits et les sens à la communion, la communion des temps.

La communion des espaces dévoilés et sans interruption coordonnés pour d’une fraîcheur suave désigner le moment fractal permettant à chacun de s’initier à la destinée de l’épanchement, cette destinée devisée irisant une oriflamme sacrée, celle de l’Universalité, au-delà des remparts de l’incertitude, au-delà des abnégations et des inerties estompant le réel pour formaliser le virtuel, au-delà de ces voix sans paroles gréant le silence, alors que l’hymne de l’accomplissement surgit et vie s’éploie dans une désinence sacrée qui enfante ce monde.

Éclos de ses ramures les portiques des temples aux azurs souverains, de ceux qui baignent la clarté de l’aube, la tendresse à Midi, l’épanouie de la nuit, de ceux qui chantent et enchantent le préau de l’Humain, en rives de leurs feux, en rives de leurs luminosités, en rives et déjà partage de sa nef qui les conduit vers ce prestigieux essor, l’essor de chaque Être Humain en viduité permanente à la rencontre de l’immanence par la transcendance, lieu de toute révélation dont le Chant est Hymne pur de la Vie…

© Vincent Thierry