Rives enseignes

Rives enseignes

 

Rives enseignes des vastes féeries de l’aube, aux agrès des rêves et des songes, dans la nature profonde de la Vie qui vogue vers l’infini, saveur, délicatesse, moiteur, clameur à Midi de l’exonde frondaison des lys, où la vertu demeure parure de la nue, densité de l’œuvre et de ses existences épousées, par-delà les défaites et les rimes en accueil des écueils et de leurs forces, de leurs formes qui se visitent, se gravitent, s’éploient et se déploient dans ces dimensions caractéristiques qui font et défont les mondes lorsque les saisons se taisent.

Lorsque la volonté se défait, lorsque le chant se perd, qu’il convient de destituer en leurs clameurs malhabiles, leurs portées insignifiantes, leurs ramures imperceptibles, tout de maux qu’il convient de défaire pour porter haut le pavois du Vivant, dans ce firmament de l’ambroisie qui ne s’accueille ni ne se recueille, mais dans la volonté nuptiale s’irise de ses mille et mille fantaisies, stances de la Vie, Monarque en leur raison, Citadelle en leur empreinte, candeur et grandeur du chant alors que montent des cieux safranés et clairs leurs voix souveraines à l’impérieuse densité des souffles et de ses visitations, nuées ardentes des propos qui ne se rêvent, mais dans l’azur prononcent la grandeur des faits, la densité des œuvres, la profondeur des vœux.

Nue de l’onde aux marches du palais, où le monde s’en vient, épure miraculé des âmes exondes et souveraines, chant, mystère et cristallisation des œuvres, mantisse, clameur, devise, où se portent les règnes, les élans majeurs du réel, au-delà des verbes douteux, des écrins surannés, toutes failles sensibles où l’anachorète s’initie afin de destituer leurs vœux malhabiles, hostiles, éprouvants, gages de larmes, d’infini détresse, faces nocturnes qu’il convient d’obérer afin que la Vie témoigne, la Vie dans sa beauté, sa candeur, son olympienne vertu, danse de la joie, de la féerie, ambre du ciel, de la terre, des eaux, de l’aquilon, cil de vertu majeure, énamoure de l’Amour en sa splendeur naturelle !

© Vincent Thierry