Les miettes

Les miettes

Petites nouvelles de cette petite Terre en proie dans une de ses Nations à une manipulation dantesque de la subversion. Mais lisons :

« Des avancées grandioses, un pas fantastique, voilà ce que diffusent en boucle les médias aux ordres après le discours du Président, un discours d’une hypocrisie monstrueuse, à peine à la hauteur d’un acteur d’une série B, jouant d’une empathie totalement inexistante, car le regard du personnage ne saurait tromper qui que ce soit. Un SMIC augmenté de 100 euros ? Alors voyons de quoi se compose cette augmentation : prime d’activité 2019 soit 30 euros en avril 2019, 20 euros en octobre 2020, 20 euros en octobre 2021 plus 20 euros d’augmentation automatique en 2019, ce qui ramène la majestueuse augmentation à cent - quatre-vingt-dix euros, soit 10 euros !!! La CSG ne sera plus payée par les retraites inférieures à 2000 euros. C’est oublier très rapidement que le foyer fiscal dans un couple comporte deux retraites et que si l’un et l’autre gagnent 1001 euros, le foyer fiscal se monte donc à 2002 euros !!! Ainsi la grande majorité des retraités vont continuer à payer la CSG. Voilà donc les leurres avancés par la gouvernance aux ordres des usuriers. Nous ne parlerons pas du reste à la charge des entreprises et bien entendu des contribuables. Nous ne saurions trop rappeler que l’idée générale des Gilets Jaune aujourd’hui est axée sur l’instauration du Référendum d’initiative citoyenne. Ce que le Président a balayé d’un revers de main, en précisant qu’il fallait parler aux Maires, les pauvres qui déjà ne se pressent plus pour se faire élire tant de responsabilités pesant sur leurs épaules.

On est effaré par tant d’immaturité politique, mais n’en demandons pas trop aux énarques qui tournent en rond dans leur petit cercle, incapables de reconnaître un Peuple qui les nourrit. Un Bonaparte eut fait un discours remarquable, prenant à bras-le-corps les revendications justifiées des Gilets Jaune qui représentent la majorité du Peuple, restaurant l’égalité fiscale, annulant le CICE, qui coûte 40 milliards sans créer des emplois, révisant totalement les comptes pour rendre aux Françaises et aux Français le fruit de leurs contributions et non pas en dilapidant l’argent dans le monde entier et pour le monde entier, enfin en réformant totalement les structures de l’État, révisant le nombre de députés et sénateurs, éradiquant les retraites dorées, les salaires mirobolants des pique-assiette qui sucent le sang des contribuables. Cela ne s’est pas fait et on le comprendra très bien, lorsqu’on voit immédiatement après les annonces du Président intervenir la dictature de l’ « union » dite européenne le tacler pour ses dires. Prisonnier à ce point-là de cette dictature reflète parfaitement son discours et ses décisions qui ne déversent que des miettes à un Peuple affamé, qui par la signature du pacte de l’ONU, va le voir remplacé par toute la misère humaine, esclave à bas coût qu’attendent avec impatience les usuriers et les entrepreneurs de tous poils, esclavagistes patentés.

Où l’on voit que la dictature « européenne » a bien ruisselé en France, qui désormais qu’on le veuille ou non se présente comme une véritable dictature, et non pas comme une République, car le Peuple n’a pas droit à la parole dans cette « démocratie », car le Peuple est ignoré au profit de 1% de sa population à qui la gouvernance concède tout. On remarquera que le jour même où le Président fait son discours, le Sénat adopte un allégement de l’exit taxe pour les privilégiés. On pourrait s’en amuser tellement c’est contradictoire, mais cela n’est pas amusant du tout pour les classes moyennes qui crèvent sous les impôts, car l’objectif de cette gouvernance est de bien voir crever la classe moyenne, qu’elle n’ait en face d’elle que des pauvres, des esclaves, et les couronnant ce 1% qui se contrefiche totalement du Peuple de France. Les Gilets Jaune, sauf celles et ceux qui se sont fait acheter par la gouvernance, devant cette déclaration de guerre ourdie de mensonges, poursuivent leur mouvement, et l’acte  5 est désormais prévisible. Les médias y vont de leurs canons pour enchanter la gloire du Président, allant jusqu’à dire, où va-t-on trouver les milliards finançant ses déclarations, alors que les milliards sont là mais mal dirigés par la gouvernance dans les comptes qui se doivent, une gouvernance sous tutelle de Bruxelles qui ne représente donc strictement rien aux yeux du Peuple.

Et chacun d’y aller de son couplet, il faut respecter les règles de la Démocratie, mais lorsque la Démocratie n’est pas respectée par les élus, lorsqu’ils se plient à une feuille de route qui n’a rien de Française et ne le sera jamais,  que doit faire le Peuple, se plier, se courber, ramper, disparaître ? Je comprends ici parfaitement bien les échos de notre Peuple qui ne veut continuer ainsi à être vendu à l’ukase, à la menace, à la répression, à la violence d’État, si bien diligentée par ses nervis ayant tué, défiguré, gazé, maltraité, arrêté sans mandat, dans la violence gratuite la plus ignoble qu’ait connue ce Pays. Faits des services de Police et milices qui ne défendent pas l’Ordre Républicain, mais bien la dictature des 1% qui souille, par son manque de fraternité, l’ensemble du Peuple de France. Pauvre France prise entre l’étau de ces 1% et la misère du monde qui l’envahit pour remplacer son Peuple. Pauvre France anéantie sous l’abjection qui prétend la diriger, alors qu’elle ne dirige rien, sa feuille de route dictée par les usuriers étant son mobile, un mobile génocidaire qui ne dit pas son nom, un génocide criant au regard des actes de sa gouvernance tuant par sédation financière les retraités, les actifs, les handicapés, toute la population qui ne se love pas dans sa contrainte et la domesticité qu’elle implique.

La France après ce discours est donc bien dans l’horreur conditionnée par la virtualité, l’objet d’une guerre silencieuse menée par les riches contre les populations pour les affaiblir, les liquider physiquement par sédation financière. Et les miettes hypocrites distribuées devraient ici satisfaire ce Peuple, des miettes ignobles travesties dans leur fonction comme leur application, voyant se commettre la voix des médias aux ordres pour qu’elles soient le levier de la mise en servage totale des Françaises et des Français. De qui se moque-t-on ? En tout état de cause, il est bien évident que ce Peuple doit se manifester à nouveau, car s’il ne le fait pas, c’est qu’il aura choisi sa mort. De faux sondages distribués par les chaînes de TV et Radio aux ordres tentent de faire croire cela. Nous verrons la suite qui sera donnée par Le Peuple de France à cette entreprise de mise en esclavage. »

Bien des planètes ont connu des tonalités de l’errance en conflit avec le Vivant, mais toujours la Vie a su reprendre son chemin, alors action, patience et espoir pour ce petit Peuple.

© Vincent Thierry

« Envers qui Emmanuel Macron est-il débiteur ?

par Thierry Meyssan

On présente souvent le président Macron comme un Rothschild Boy. C’est exact, mais c’est accessoire. Thierry Meyssan montre qu’il doit sa campagne électorale principalement à Henry Kravis, le patron d’une des plus grandes sociétés financières globales, et à l’Otan ; une lourde dette qui pèse aujourd’hui sur la solution de la crise des Gilets jaunes.

RÉSEAU VOLTAIRE | DAMAS (SYRIE) | 11 DÉCEMBRE 2018

Emmanuel Macron ne se destinait pas à la politique. Jeune homme, il espérait devenir philosophe, puis haut-fonctionnaire, puis banquier d’affaire. Pour arriver à ses fins, il fréquenta les bonnes fées de l’Oncle Sam : la French-American Foundation et le German Marshall Fund of the United States.

C’est dans ce cadre, qu’il a rencontré Henry et Marie-Josée Kravis, dans leur résidence de Park Avenue, à New York [1]. Les Kravis, soutiens indéfectibles du Parti républicain US, comptent parmi les grandes fortunes mondiales qui font la politique hors du champ des caméras. Leur société, KKR, est avec Blackstone et le Carlyle Group, l’un des principaux fonds d’investissement dans le monde.

« La curiosité d’Emmanuel pour la can do attitude, cette capacité à se dire que si l’on veut on peut, était fascinante. Mais il a une volonté de savoir, de comprendre ce qui marche sans pour autant l’imiter ou le copier qui le fait rester très français », déclare aujourd’hui Marie-Josée Drouin (Madame Kravis) [2].

Muni de la double recommandation des Kravis et de Jean-Pierre Jouyet [3], il intègre le cercle fermé de l’équipe de campagne de François Hollande. Dans un e-mail adressé à la secrétaire d’État US, Hillary Clinton, le directeur de la planification politique Jake Sullivan, décrit les quatre principaux membres de l’équipe de campagne du candidat socialiste, dont l’inconnu Emmanuel Macron. Il précise qu’il devrait devenir le Directeur général du Trésor (« the top civil servant at the Finance Ministry ») [4].

Cependant lorsque François Hollande est élu, Emmanuel Macron devient l’adjoint du secrétaire général de l’Élysée, une fonction plus politique. Il semble qu’il ambitionnait de succéder à Jean-Pierre Jouyet comme directeur de la Caisse des dépôts et consignations, poste qui échut en mai 2014 au secrétaire général de l’Élysée. Il est invité, quelques jours plus tard, au Club de Bilderberg sur proposition des époux Kravis. Il y fera une violente intervention dans un anglais parfait contre son patron, François Hollande. De retour à Paris, il démissionne de son cabinet.

Les époux Kravis sont parmi les principaux piliers du Bilderberg, dont Marie-Josée Drouin-Kravis est administratrice. Contrairement à une idée répandue, le Bilderberg n’est pas un lieu de décision. Ses archives attestent qu’il a été créé par la CIA et le MI6, puis est devenu un organe d’influence de l’Otan qui en assure directement la sécurité [5]. L’intervention de Macron ayant été bien reçue, il devient un des hommes de l’Otan en France.

Ayant quitté la politique, il ne souhaite plus y revenir. Il explique à maintes reprises à son entourage qu’il entend devenir professeur d’université. Avec l’aide de l’essayiste Alain Minc (adoubé en 2008 au Bilderberg), il obtient un poste à l’université de Berlin et un autre à la London School of Economics, mais ne parvient pas à être embauché à Harvard.

Pourtant, en août 2014 —trois mois après avoir « quitté la politique »—, il est nommé par François Hollande sur proposition de Jean-Pierre Jouyet (adoubé en 2009 au Bilderberg), ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique.

Dans un livre paru en 2018, François Hollande assure que ce choix était son idée [6]. C’est possible, mais cela suppose qu’il n’a pas été informé de l’intervention de Macron au Bilderberg. Or, une de ses ministres et amie, Fleur Pellerin y avait également été invitée.

En décembre 2014, Henry Kravis créé sa propre agence de Renseignement, le KKR Global Institute. Il nomme à sa tête l’ancien directeur de la CIA, le général David Petraeus. Celui-ci va poursuivre avec les moyens privés de Kravis (le fonds de placement KKR) —et sans en référer au Congrès— l’opération « Timber Sycamore » que le président Barack Obama avait initiée. C’est le plus important trafic d’armes de l’Histoire impliquant au moins 17 États et représentant plusieurs dizaines de milliers de tonnes d’armes pour plusieurs milliards de dollars [7]. À ce titre, Kravis et Petraeus sont les principaux fournisseurs de Daesh [8].

Le président du Bilderberg, le Français Henri de Castries, invite le député-maire du Havre, Édouard Philippe à la réunion annuelle, qui se tient cette fois en juin 2015 en Autriche. Il sera à nouveau invité, en Allemagne cette fois, en mai 2016. Lors de la campagne présidentielle en France, Henri de Castries et Édouard Philippe seront des soutiens de François Fillon. Ils le laisseront tomber dès que Jean-Pierre Jouyet [9] aura fourni au Canard enchaîné les documents financiers réunis par l’Inspection des finances sur les emplois douteux de Madame Fillon [10]. Ils se rallieront alors à Emmanuel Macron.

En avril 2016, Emmanuel Macron fonde sa formation politique, En Marche !, dont le marketing est calqué sur Kadima !, le parti prétendument ni-droite ni-gauche d’Ariel Sharon. Son programme, quant à lui, décline les notes de l’OCDE [11] et celles de l’Institut Montaigne, dont Henri de Castries est le président. C’est d’ailleurs dans les locaux de l’Institut qu’il est créé. Mais Castries fait croire à Fillon qu’il ne soutient pas Macron et que c’est pure coïncidence. Il continuera d’ailleurs à lui faire croire durant des mois qu’il est prêt à devenir son Premier ministre.

Initialement, le financement d’En Marche ! n’est pas contrôlé. C’est une simple association qui peut recevoir des dons de l’étranger. Le nom des donateurs n’est pas transmis au fisc. L’archi-milliardaire Henry Kravis est de ceux-là.

Durant sa campagne, Emmanuel Macron rencontre régulièrement l’ancien président du FMI, Dominique Strauss-Kahn (« DSK »). Ces séances de travail seront niées jusqu’à ce qu’elles soient révélées par Le Parisien, bien plus tard, le temps que son image de pervers sexuels se soit atténuée. DSK (adoubé par le Bilderberg en 2000) apporte à la fois le soutien de la haute-fonction publique et celui du patronat français ; l’alliance sociologique qui avait porté à bout de bras le régime collaborationniste de Philippe Pétain et qui s’est reformée dans les années 80 autour de la Fondation Saint-Simon.

En juin 2018, le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Jean-Michel Blanquer est invité sur proposition d’Henri de Castries à la réunion annuelle du Bilderberg, qui se tient cette fois en Italie. Ce juriste, spécialiste de droit constitutionnel, a toujours lié la science politique et la pédagogie. Il a été l’un des trois directeurs centraux du ministère de l’Éducation, puis directeur de la prestigieuse École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC). Il connaissait depuis longtemps Castries qu’il a fréquenté au sein de l’Institut Montaigne.

Lorsque la crise des Gilets jaunes débute en France [12], il est rapidement évident que le problème est profond et ne pourra pas être résolu sans remettre en cause la globalisation financière, ce que le président Macron ne peut pas faire. Durant sa campagne électorale, il avait surpris ses donateurs lors d’un dîner à New York en faisant le procès de financiarisation de l’économie. C’était de la rhétorique électorale. Il avait été repris par les Kravis : la financiarisation, c’est ce qui autorise les « achats à effet de levier » (leveraged buy-out) qui leur ont permis de devenir ce qu’ils sont.

Il convient donc que face aux Gilets jaunes, le président Macron sacrifie son Premier ministre en victime expiatoire lors des prochaines élections (les européennes de mai 2019 qui seront à coup sûr perdues). Mais, outre qu’il lui faut tenir cinq mois encore, par qui le remplacer ? Lorsque l’on doit le financement de sa campagne électorale et le choix de son Premier ministre à l’Otan, il n’est pas pensable de le remplacer sans en référer à l’Alliance. Le candidat idéal à cette fonction serait donc Jean-Michel Blanquer.

Thierry Meyssan

[1] Cette rencontre s’est probablement tenue en 2007. Par la suite, Emmanuel Macron a systématiquement rendu visite aux Kravis lors de ses déplacements aux États-Unis, tandis qu’Henry Kravis le recevait dans ses bureaux de l’avenue Montaigne lorsqu’il venait à Paris.

[2] « Quand Emmanuel Macron découvrait l’Amérique à 29 ans », François Clemenceau, Le Journal du Dimanche, 22 avril 2018.

[3] Jean-Pierre Jouyet est un ami personnel de François Hollande et de Nicolas Sarkozy. Il a dirigé l’Inspection générale des Finances de 2005 à 2007. Il était alors le supérieur hiérarchique d’Emmanuel Macron.

[4] « Hollande Team », e-mail by Jake Sullivan, May 10, 2012. Source : Wikileaks.

[5] « Ce que vous ignorez sur le Groupe de Bilderberg », par Thierry Meyssan, Komsomolskaïa Pravda (Russie), Réseau Voltaire, 9 avril 2011.

[6] Les leçons du pouvoir, François Hollande, Stock, 2018.

[7] « Des milliards de dollars d’armes contre la Syrie », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 18 juillet 2017.

[8] « Saisir des transnationales pour reconstruire la Syrie ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 14 août 2018.

[9] Jean-Pierre Jouyet est resté ami avec Henri de Castries à la fin de leurs études à l’École nationale d’Administration (ENA, Promotion Voltaire). C’est là qu’ils ont fait la connaissance de François Hollande.

[10] Contrairement à la version officielle, les informations du Canard enchaîné ne sont pas le fruit d’une investigation journalistique. La totalité du dossier a été fournie en une seule fois à l’hebdomadaire par Jean-Pierre Jouyet en violation du secret fiscal.

[11] L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est un des deux organismes issus du Plan Marshall. L’autre, c’est l’Otan.

[12] « Comment l’Occident dévore ses enfants », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 4 décembre 2018. »