De nouvel An les vœux

De nouvel An les vœux

 

De nouvel an les vœux, écumes des joies nouvelles, des rires sous le vent et des signes sous la pluie, dans l’apprentissage de cette harmonie qui assigne le vivant, nous irons des rives épanouies, portuaires d’un enfantement serein, visiteurs des algues de la pluie aux roseraies ardentes, aux grenats dressés de sève, aux sentes humides de firmament, et nos souffles en écho libéreront nos chants de volutes parfumés, irisant des sylves la hardiesse des émaux, latitudes de sens adulés aux courses charnelles éveillées, de vastes houles aux clameurs renouvelées, dans la tendresse éclose des jeux de règne et des jeux de rêves.

Aux forêts éployées de mousses et lichens, dans la tempérance des lys parcours qui, suaves, frémissent sous l’étoffe du vent, dans la moisson des heures limpides, de plaines en cimes, de monts en abîmes, au clair soleil de la voie qui enchante le devenir, où nos cils en émoi, où nos souffles azurés, où nos cœurs palpitants, fresques de vastes renommées dans l’ardeur d’un éblouissement, dans la splendeur gravitée s’ordonnent et se donnent dans la joie de fleuves en nectar, parcourant des dimensions des mondes de nefs aux voiles d’ambre et d’améthyste, couronnant nos âmes légères, nos corps apaisés, nos esprits triomphants.

Dont l’harmonie restitue les passementeries diaphanes, ces ondes hors du temps délivrant leurs sérails de songes conjugués, desseins des nuptiales appartenances qui flamboient les isthmes de la beauté florale, navigateurs de féerie, de limbes exfoliés, de mannes explorées, de sentes animées, de sources adulées, toutes voies maritimes de l’essor qui œuvre le dessein de la Vie, en la Vie et par la Vie, dans cette compréhension qui vogue vers la perfection de la perception.

Au-delà des sortilèges des passions, des extatiques langueurs, des fleuves chaotiques, des lambris désordonnés des houles en semis, hordes silencieuses devant la magie de l’instant, ce don magistral qui s’irise de mille et mille épanchements, dans la pure jouvence de l’éternité, ainsi dans l’apprivoisement de la temporalité des mondes qui se désignent, dans l’apprentissage des cœurs qui éclosent, dans la vaste promptitude des flots qui s’unissent dont le courant ne s’épuise, dans cette fête de la Vie qui s’enchante de ses rubis, dans cette joie souveraine du vivant qui s’incarne et qui l’incarne, dans une fête renouvelée, sanctifiée, fête de la beauté qui se conjoint et dont le signe porteur resplendit toutes faces des sphères en essaims...

© Vincent Thierry