Sèves arborées

Sèves arborées

 

Jouissance amazone des sèves arborées, dans la nue des souffles de l’empire des frissons, aux jeux adulés qui parsèment l’univers de signes qui s’éploient, se déploient puis clament une ardeur magnifiée, clameur aux fruits lourds de promesses, lisses et tendres émaux de charnelle éloquence qui bruissent le nectar de l’éternité, des âmes conjuguées la moisson d’une féerie partagée, libre étreinte des vagues où s’en viennent des nages fertiles les soupirs joyeux d’une étreinte solidaire délivrant des armures de sacrales vertus.

Harmonies des cœurs dissipant les nuageuses perceptions, naturant le sort des caresses, la parure des souffles azurées, toutes stances éprises de l’apothéose des sources et des fleuves, nageant l’irrésistible demeure des magnificences écloses, offertes au flamboiement des grenats agités de rythmes impérieux et doux, délivrant de fèves lourdes la source jaillie en l’humus profond et parfumé de leurs conques ou sentes sauvages, ivresses de la pluie d’or ruisselant fauve le cri de l’épanouissement, d’une vague souterraine, vague immortelle qui devise la destinée.

Dont l’azur est porteur de tout devenir, hâlant de ses ramures la joie de l’éveil par toutes faces en tout écrin de plénitude, assomption, dont l’univers est mémoire sans absence, conte à vivre et renouveler éternellement, impérieuse densité des souffles et des voix, des chants et des fêtes, de sources en fleuves aux rives parfumées, aux étreintes louangeuses, dans l’opportune moiteur des rêves et des songes, dans la candeur nuptiale des sites où le soleil magnifié déploie sa couronne pour ensemencer la terre impériale.

Mystère des alluvions, des abondances, aux rites développant dans l’azur la splendeur vivante, florale de mille et mille désinences abreuvées du firmament, contant par-delà ses promesses, la houle puissante et douce, à la fois, conquérant plaines et valons, cimes et abîmes, telle une lave joyeuse déversant ses hymnes sur les cristallisations de la mer, de l’océan, de leurs âmes aux ardents secrets, forges des lendemains à naître et chevaucher, là-bas, dans l’infini et ses domaines, là-bas par l’harmonie et ses senteurs parfumées d’oasis et d’Éden, pour toujours et indéfiniment…

© Vincent Thierry