Par-delà le temps

Par-delà le temps

 

Du temps perdu le temps nouveau exalte ses saisons nouvelles, et le cil à mi nu dans l'éveil instauré, balbutie son élémentaire partition au sein de l'univers azuréen participant de l'émotion les plus vives clartés, irradiant de l'abîme à la cime la beauté d'énergies voyant de l'astre sans désastre la pure apparition, dont la Vie contemple un signe majestueux, là, dans la nef étincelante voguant les mille et mille parfums d'une jeunesse éclairée, voyage en écrin de somptuosités d’arc-en-ciels de bonheur, odes brisant le silence navigateur pour, de mélopées adulées, enchanter la voie des sphères.

La gravitation fertile des espaces harmonieux, courbures au levant de palissandre et de granit, traversés, fauves, par des circaètes de cristal, aux racines de lumière, éventail de lys moissons des écumes d'océans fertiles, délivre les diamantaires efflorescences du Verbe, témoignant des âges à venir, limbes tonals, de l'architectonie d'un règne, après les essors des passions antiques, après les feux féeriques et les danses des transhumances, après, le moment situant dans sa détermination la splendeur déployée, ce site hors du temps comme de l'espace éployant l'irrésistible conjonction des transcendances aux fractales arborescences en devenir.

Ainsi dans le champ d'œuvre pendant qu'opiacées s'exondent des rives de  parchemins, aux rides sans absence, aux rives sans souffrance, mutant le sort dans ce périple navigant l'astre et ses saisons, dans la tenue d’un haut fait d'armes, entonné par les voix réalisées, accentuant, évertuant, puis finalisant son action avant d'ouvrir, aux sons des lourds tambours de bronze, aux sons de glaives frappant les écus de milliers de cavaliers, la multiplicité des mondes sur des univers s'entrecroisant, se défiant, s'alliant, imperturbablement, dans la raison, gardienne de leur unité propice, s'unissant pour confédérer l'azur et ses sources, ses opales magnifiées, ses cohortes en quête, dans des élans gravifiques dont les mystères transcendés adviennent les fenaisons…

© Vincent Thierry