Des vagues de la Mer

Des vagues de la Mer 

Magnificence des vagues sur la Mer, et des écrins fauves, et des nocturnes amours où les sens dans l’embellie des roses safranées d’or pur s’en viennent distiller, sans chagrin, les épervières randonnées, inscrivant nos noms sur le ciel dans la clarté solaire qui s’envole, lorsque le chant s’adresse aux papillons moirés de songes et que les cygnes noirs légifèrent les lendemains à naître.

Tandis que l’onde s’apprivoise au parfum des règnes, que les saules mûrissent, dans un attentif engouement où les mousses se mirent, d’alouettes messagères aux vastes navigations des fluviales arborescences, rejoignant l’Océan, l’Océan, aux mannes hivernales déjà thuriféraires d’opiacées blondes en semis, là-bas, dans les cohortes des Îles alanguies où le soupir des houles dans la fraîcheur des matins équinoxiaux inscrit le Verbe et sa pâmoison de rêves.

Aux voix enseignes de portuaires dimensions qu’effleurent les alizés de leurs caresses vierges, natives des larmes du couchant, et des sourires espiègles de ravissantes ondines nageant l’eau claire des lagunes, dans le cristal de la beauté qui s’émerveille, dont les racines tendres affluent les nefs immaculées du rire et de la joie, essaims en tresse des lilas et des roses guerrières.

Des jacinthes et des miels d’acacia dont sont friandes les abeilles en majesté, ainsi dans les mélopées qui gravissent les monts d’opales et les vertus souveraines, que la beauté sans sommeil déploie, que le miroir des mondes enlace de ses stances épousées, ainsi la nidation des âges  bruissant de serments, de veilles et d’équipages irisant ces vastes féeries d’étoiles dont nous sommes passants et mages, bâtis d’ivoire et semences de règnes…

 
© Vincent Thierry