Des signes sous le vent

Des signes sous le vent

 

Des signes sous le vent au parcours serein, virevoltant dans l’écume des songes et dans les algues du zéphyr où la nue danse l’altière définition des mondes, éprise de la Vie et de ses tumultes, de ses ardeurs comme de ses compositions dantesques, l’œuvre dévoile dans leurs facettes exaltées, téméraires, humbles ou hautaines, toujours la voie de l’appropriation du dessein des termes et de leurs conséquences, dans le flux et le reflux des houles aux sons glorieux des Oiseaux Lyre se prononçant.

Extase du Levant aux armoiries dont les étincelles flamboient les demeures d’un astre de renouveau, d’une perfection animée dérivant la pluviosité des sacres, dans la splendeur des âges concertés, initiés, sans édulcorer leur grandeur, unies pour forcer le temps comme l’espace à un essaim de gloire de  tempérance sans outrage, candeur sans naïveté, dont la beauté et l’enchantement sont Verbe de la magnificence à la récurrence divine, où se parfait dans l’horizon le signe vivant, étincelant de prairies et de forêts, de ru comme de fleuves, de mers comme d’océans, au principe de l’Éternité, dont le sérail ne se meut dans l’adventice où  le déni, mais dans l’embrasement même de la perfection animant chaque Être.

Lorsqu’il se mesure avec le sens circonscrit de sa viduité, en phase des éléments de sa réalité, Corps, Esprit, Âme, dont la symbiose gravite le dessein de toute permanence, correspondance ultime menant à la pure transcendance ne s’abritant, ne se dérobant, mais inlassablement se prononçant pour offrir aux Vivants tout répons à l’aventure de sa destinée, de la destinée frappant à la porte de chacun, dont chacun doit regarder l’avenir comme le devenir, et non seulement regarder mais insérer sa force vivante dans leur flot de vigueur et non de mollesse, sans détresse, confort ou espoir, ces derniers étant parodie voyant la lie gangrener le réel au profit de la d’une sphère inverse de la Voie.

Une sphère de délit et de cruel naufrage sans tempérance, se maudissant jusqu’à s’ouvrir à la haine de la Vie, une haine pullulant dans le regard des non-être façonnés par ses rives, des caricatures de vivants prosternés devant la matière, couchés dans la poussière, larmoyants s’épanchant comme des ignorants devant la force du destin, tétanisés par la peur des incapables et des fourbes opacifiant le rêve pour la répugnance de leur labour bestial et sans lendemain, croisant tout un chacun dans l’irrespect idolâtre.

Malversation éveille de la pluralité des mondes dont ils sont parties, ce qu’ils ne veulent voir se croyant seul détenteur de leur dessein, un dessein broyé par leurs litanies, leur manque d’assurance à être jusqu’à se renier dans les moisissures extrêmes, les voyant fauves reniant leur Identité, reniant leur Race, reniant leur vitalité pour le profit de l’irréalité la plus profane, la plus nauséeuse qui soit, celle d’un retour à la matière brute qui n’est que la finalité de toute valeur de la Vie, un retour non vers le futur, mais vers l’origine, vers le néant initié qui, ensemencé, déjà n’est plus le néant, forgé, n’est plus le néant consacré, car dépassant le néant.

Ce que la plupart des vivants ignorent, ce que cette majorité de vivant doit comprendre pour enfin faire face à cette errance qui n’est que chantre de la mort et de ses écrins, la mort de la conscience, la mort de la splendeur, la mort de la grandeur, la mort du dépassement, la tentative de mise à mort de la transcendance, qui au demeurant ne peut mourir car inscrite dans les gènes de tout un chacun, épée de Damoclès des tenants et aboutissants de Thanatos, qui ne peuvent inscrire dans leur destruction ce qui est indestructible sauf à se détruire eux-mêmes dans leur totalité.

Clameur que tout un chacun doit contrer afin de les sauver de leur empyrée, cette stance maladive rongeant les mondes de ses miasmes, les univers de ses moisissures, lèpre connue et reconnue se résorbant devant les actes de bravoure régénérant le sens qu’ils ont perdu, l’honneur qu’ils ont oublié, la grandeur qu’ils ne connaissent pas, dont les dérives seront dispersées parle grand Chant de la Vie.

Qui ne parade, ni ne s’inscrit, mais bien au contraire chevauche le firmament et écrit le Verbe d’Or pour étinceler son flot de lumière par toutes densités de son existence et de son salut, aux jardins vespéraux dont les flots denses et ourlés sont promesses de l’aube et de ses fulgurances naissant et renaissant afin de propulser son Éternité au-delà de toutes les scories, les profanations, les menstrues de la déperdition issues des larmes de la fourberie et de ses abysses venimeux, ainsi dans l’azur de l’hymne du Vivant …

© Vincent Thierry