L'Éternité qui veille

L’Éternité qui veille

Sans errance aux marches du Palais, sommes-nous d’Arya les mystères éployés, et nos ailes survolent les paysages clairs de nos ancestrales beautés, équipages de lys frontons aux écus d’aigles de mystiques allégeances, aux montures sacrées enseignant l’aventure et l’honneur, la gloire des victoires, les paix ardentes, dans l’écume fauve et blonde de nos sites impériaux, là, ici, plus loin, de conquêtes épousées, où nos yeux verts et bleus embrassent l’horizon, d’étoiles en règne la prestance guidée de serments souverains.

Voyant aux brumes altières se féconder nos sols composés, que nos ardeurs débordent devant les esquifs sans gloire qui paradent, ces Levantins de l’histoire dont l’insolence est un crime, un parjure et une injure pour notre sang, nos lignées et nos Peuples tutélaires, témoignage de combats de haute volition, embrasant les espaces de nos cris de guerres, dans le ressac des épées, dans la violence du choc frontal, dans l’oubli de soi pour la survie de notre Race.

Ainsi dans le feu, dans la poussière, la pluie, la neige, notre sang donné, alors qu’au crépuscule les bûchers s’enflamment, emportant nos héros aux rives des fleuves des Azuras, contraints et secrets de péripéties nouvelles, de forge ciselée, que les vêtures du printemps ne suffisent, alors qu’un arc-en-ciel éblouit la sphère et ses éclairs, ainsi aux fenaisons de l’ouest, tandis que s’éclot le parfum des roses, dans le serment qui nous lie.

Ce serment de la Vie que personne ne peut altérer sous peine de se nuire à lui-même, et nos pas au Soleil de Midi, gardien originel de nos Temples sacrant la Croix sublime de la Vie éternelle, et nos marches en nos royaumes magnifiées, voyant, augures, nos mannes à propos, l’enseignement du Verbe composé, dans les nuances médiatrices de hauts faits et hauts traités qu’enfantent nos poètes, nos musiciens, nos sculpteurs et nos peintres dans le chœur du firmament dévoilant l’artiste en chaque âme de nos champs.

Épices de blondeurs semées aux éclisses des cheveux d’or se mouvant dans l’azur de nos femmes déesses de nos écrins enfantant le secret vivant de la perpétuation de notre espèce, initiant dans la théurgie des complémentaires affinités le pouvoir de la paix légendaire et assumée, jusqu’à nos frontières ouvragées, dans le Droit et par la Loi, dont les nefs irisent toute prestance de nos voix, là, ici, plus loin, dans l’harmonie de nos corporations, dans les agrès de nos défenses et dans l’ardeur de l’éducation.

Aristocrate de nos moissons sans oublis de leur force intuitive derrière l’harmonie de leur grâce, qu’ivoire le Pouvoir dans la clarté des mondes où nos têtes blondes vivent dans l’ordre comme la sécurité, que nous assurons dans l’équanimité de notre charge, dans et par le don de notre vie ici, en ce lieu, afin que se pérennise la nuptialité de nos essors, vaillance furent-ils dit, en charge des exploits que content toutes les rives culturelles, de la simple phrase jusqu’à l’éblouissement et la mise en scène de toute viduité, distribuées par tous les alizés de notre temps.

Ainsi le Chant qui se manifeste, se répercute, s’initie, se développe, se concatène, éblouit l’Unité Vivante en marche vers son exfoliation, dessein des œuvres aux marches des palais où par le quartz reflétant leurs facettes, se tiennent les fresques de ces mondes qui se côtoient, s’interpénètrent, s’animent, et, dans les circonvolutions énergétiques qui les tressent, orientent l’éblouissant rivage essaimant la volonté, cette conscience inoubliable d’appartenir à ce qui ne peut se nommer par de pauvres mots.

Une luminosité fantastique œuvrant par-delà le temps comme l’espace l’équilibre de toute majesté, des sens compris la définition qui nous déploie dans l’azur, tels ces Aigles qui volent au plus haut des cieux, afin de scruter leur aire et la protéger de tout défi, de toute haine, de ces maux qu’il convient de vaincre pour vivre, afin d’essaimer la splendeur, là, ici, plus loin, toujours plus loin, dans ces immensités livrées à l’errance, à la sorcellerie, au cannibalisme, à la destruction, afin de parfaire la Voie dans son ascension, sa fulgurance, sa droiture, son exigence.

Qui n’est celle de la cacophonie, de la désespérance, des lamentations, qui n’est celle des jacasseries de perroquets vaniteux et surfaits, de cette ménagerie qui sue la peur, qui pue la mort des chairs, qui suinte du sang des innocents, qu’il convient de destituer de toutes ordonnances afin que le chant de la Vie puisse s’épanouir, ainsi alors que nos chœurs de guerriers de la Vie s’élancent vers l’horizon, pour enchanter les mondes et les soustraire à l’esclavagisme de toute prédation, la prédation monstrueuse, la prédation de la barbarie.

La prédation bestiale, qui végète dans les esprits lâches et fourbes, anémiés et tributaires, en provenance de ce qui ne dépasse pas la larve qui se croit déité, combat s’il en fut de plus aristocrate pour tout un chacun en nos forces qui se dédient à la survie de notre Race, celle qui enfante ce monde, debout au milieu de l’adversité, tressée et ceinte de l’oriflamme de la souveraineté qui nous est racine, conscience et détermination que rien ne fera faillir, fut-elle au milieu des ruines, ainsi lorsque se lève diamantaire, à l’est, le Soleil invincible de notre Éternité qui veille…

© Vincent Thierry