Tumulte

Tumulte

 

En parcours des ambres de la Vie, dans le tumulte des signes qui s’éblouissent, des roseraies ardentes qui vivent l’incarnat d’un songe, clameur, respire, danse sacrale des fumerolles ouatées de miel qui éclosent, s’irisent des flots festifs, des gravures déployées de fertiles jouvences, claires destinées qui s’évadent des torpeurs pour guider la fenaison des rives qui se croisent, s’entrecroisent, dans la désinence de l’iris, se règnent pour mieux se conjoindre dans un éclair suranné où le serment de la joie réunit toutes faces harmonieuses, opales en miroir de temples adulés enfantant ces âmes bien nées dont l’hymne est fête du vivant.

Nature désignée de sources en nombre, aux fleuves en parcours, idylles vertus de la beauté aux efflorescences magnifiées dont les gerbes coralliennes délibèrent dans leurs flux et reflux les composantes expressives de l’équilibre gravité aux orbes enchantés dont la nue est répons du cristal souverain, dévoilant aux caresses des vents la tendresse d’un chemin où s’enseignent les ramures d’une saison d’ivoire, d’histoire, mémoire des forges qui témoignent des univers à naître, féconder, enhardir, par toutes voies de la beauté, de la création, de cette limpidité qui porte en elle ses sources et ses florales passementeries.

Là, dans la féerie des Temples, dans la prononciation de leurs nefs accomplies qui éblouissent d’un parfum suave la splendeur de la Vie, au-delà de l’amertume et ses composantes, l’agressive ardeur et ses violences combinées, la laideur et ses balbutiements, toutes ces demeures nées de l’incompréhension qui fondent dans l’ignorance du sacré la matière de la déraison et ses aisances, sans lendemain par l’apprivoisement du sacre qui est faste du vivant, en ses fenaisons comme en ses moissons, conscience du Chant qui ne s’oublie, de ce chant merveilleux annonçant la plénitude de ce sacre, l’épanouissement de son hymne, vaste flamboiement éclairant le destin du dessein des fertiles renouveaux, dans l’azur du regard qui se déploie, dans la beauté émerveillée des clameurs initiées, des chants enfantés, palpitant l’onde souveraine de la pérennité et de ses ondes harmonieuses.

Dans la condition même de la Vie, en ses allégories, ses symphonies, ses mélodies, souffle libre gréé de la nuptialité universelle qui fonde les mondes, exonde leurs sens, rayonne leur songe, dans une parousie magnanime que le conte lui-même développe, irradie, fertilise, dans une surconscience enivrante advenant des florales jouvences les cimes épousées où se coordonnent et la densité et la préciosité, dans un couronnement dont les pierreries chantent une onde cristalline, pure, fière, danse sortilège des fêtes vivantes qui se glorifient dans l’éternité, ainsi, en l’éclair de la formalité qui enseigne, en la volition ordonnée qui déploie, en la splendeur assumée qui résonne, d’un partage fécond le sevrage de toute viduité…

© Vincent Thierry