L'Amour Eternel

L’Amour Éternel

 

C’est un Chant d’Amour, un chant serein qui irradie l’éternité, il n’y a ici volition d’orbe que le sacre de la joie, de la tendresse, de la beauté, du regard enfanté aux cils de l’œuvre mage qui afflue, libre dessein des signes parcourus, initiés, déployant, dans un serment dont rien ne peut taire l’imaginale densité, le cœur en sa raison palpitant l’horizon de l’Être adulé, conscience du destin qui porte en ses vêtures de printemps la clameur de certitudes éblouies.

Du nectar parfum des algues les vols d’hirondelles aux granitiques effervescences, la vertu des circaètes, cristaux de l’aube, aux cimes enneigées, vestales de vallons ensoleillés arborés de chênes millénaires, ouverts sur l’horizon et ses exquises splendeurs, ici, là, dans le songe des bruyères, dans le rêve des passementeries des glaïeuls, dans les floralies des faunes aux nuptialités gréées, dans le soupçon des vagues amazones et la hardiesse des flots d’alcôves, aux stances du temps qui se partagent et se renouvellent dans un parfum de suavité délétère.

Aux âmes émerveillées d’ambre caresses advenant la pluviosité de leurs nacres, alors qu’en la roseraie ardente s’émerveille le lys, éloquence de la Vie, des temples le sérail de la nef aux fécondes ascensions, essor de la nue que la viduité de l’altérité témoigne, alors qu’en suite mélodieuse les écheveaux aux senteurs évaporées s’enchantent de prouesses, délibérant l’harmonie comme la sagesse en cette temporalité précieuse incarnée.

Annonçant la félicité de vastes fêtes, qu’algues sycomores, les Alizés destinent aux rivages symphoniques où se tiennent les affluents du Vivant, nuées solaires aux nectars souverains reliant l’infiniment petit comme l’infiniment grand dans une catharsis développant en ses myriades cristallines la gravitation des Univers et de leurs hymnes, splendeurs d’écumes que chacun en son répons ordonne et illumine en sa force commune, l’Amour Éternel…

© Vincent Thierry