Eventail suranné

Éventail suranné

 

Éventail suranné des orbes sous la nue, aux fresques abyssales des diaphanes écumes évaporées, voici l’onde et son miroir sans brume, lac de fenaison d’ambre partagé aux limbes safranés des âges sous la nue, échue de vestales armoiries de clameurs adulées alors qu’en fête, se tressent les émaux des affines splendeurs, blondeurs de rives anachorètes élevant, nuptiales, de prismatiques confluents où les genres en semis dansent d’opales clartés les fenaisons d’une ivresse conquérante, adresse de la Vie en ses diaphanes évanescences.

Nuptialité des mondes aux cotonnades moirées d’ivoire, de sources et de fleuves éveillés, livrant de volutes en volutes des combats secrets, dissipés sous la nue exquise de l’amour à jamais renouvelé, de la plénitude la joie de l’enfantement, toutes vagues livrant des chants la semence du grand nom, de l’azur éthéré la condition de l’harmonie aux cils qui s’imprègnent de la pure vitalité, aube de liens en lieux sans absence en la désinence épousée, des hymnes à profusion dans le dire de l’allégeance à la voie, multipliée en l’infini caresse, en la déité perceptible et perfectible des constellations charnelles voguant vers la demeure assoiffée.

Limbe de la magnificence de cohortes adulées, livrant par milliers leurs pages effeuillées pour assigner au temps son sursis et à l’espace sa densité, clameur du songe, douceur du rêve, éclair de la raison spontanée des sèves au firmament hâlant de grèves en grèves les houles opiacées des festives langueurs, dans la moiteur des sources et des souffles, là, ici, plus loin, que la Vie demeure, exulte et partage, dans un arc-en-ciel floral dérivant aux astres le message de la fluviale appartenance au règne sans abandon, ce monde cristallin de l’Éternité qui veille et jamais ne se laisse étouffer par l’oubli, car inéluctable destinée de la nécessité qui initie et façonne l’avenir !

© Vincent Thierry