Mondes azurés

Mondes azurés

 

Dans la rive portuaire, iris de la pluviosité des heures, dans la rime lagunaire, isthme de la composition des temps, dans la citadelle délétère, puisatière des océans en rythme, là, ici, plus loin encore se tiennent et se retiennent les lieux où la Vie présente son visage, Vie d’ambre et de corail, Vie sauvage ou tendre, toujours renouvelée dans l’espérance, l’action, dans ces fruits de la volition qui n’imposent, mais selon les circonstances déploient leurs ailes.

Enseignes de nefs au nectar cristallin, pour recomposer de l’ordre la mesure, dans l’alchimie précieuse du renouveau et de ses odes, livre des sens qui ne s’adulent mais se correspondent, afin d’officier la route vivante d’une ornementation sans failles, celle de l’Harmonie, œuvre mage aux cités, œuvre sage aux respires fertilisés, œuvre au corps visité, de fêtes florales les jouvences d’équipages en liesse devant la parure de ses éléments vertigineux, accomplissant tout voyage, de l’aube au crépuscule, dans la navigation de l’esprit au-dessus des flots, libre désinence d’une ouverture qui s’éploie, celle de l’enfantement des mondes azurés, Mondes d’allégories votives.

Mondes de coralliennes effervescences, Mondes merveilleux déployés dans l’infini des stances qui révèlent, ces stances de la Vie, harpes de la joie scintillant l’éclair vivant, dans une symphonie dont l’architectonie développe ses ramures jusqu’aux cieux épousés par la tendresse de l’aurore, ce miel amazone naissant la féerie des buccinateurs, sapience de la nue aux offertoires divins, clameur des nefs adulées dont le respire inscrit au firmament l’intense partage du vivant, que le souffle désigne, que l’univers accompli prie, que l’harmonie transcende !

© Vincent Thierry