Don fertile

Don fertile

 

Route nouvelle aux offices de la Voie, par l’apprentissage des vagues irisées, aux flots ardents du chant, à l’œuvre ensemencée par les incarnats vibrant, mélodieux, par-delà les accents des équipages, la nature profonde du déploiement, le Don, fertile d’écumes et de joie, fleuve ardent composant dans la pluralité des gravures les vestales correspondances de la nue, souffle après souffle, geste après geste, sans égarement de l’onde bruissant ses corolles, insigne qui vogue une assomption.

Une féerie, dans la nuptialité exquise du vivant, voie souveraine de la vie, voie encore dans la voix qui parle sans détour, se correspond, et dans la nidation s’exprime talisman, jouvence de l’autre, si aimé par la raison des sens frissonnants du plaisir souverain, par l’unité propice taisant le dessein des armes et des larmes, cessant le bruissement des odes fixes temporelles, pour faire naître le rubis des songes à la clarté novatrice de l’éternité et de ses symboles opalins, miroir des mondes.

Dont les fruits de l’astre lavent de fusion les hymnes de la nue, où l’ivoire est perle des mesures, des tourbillons et des demeures, opales de minerais des algues brunes sous le vent, par les signes qui volent vers les cieux à la rencontre de la maîtrise des cycles et des siècles, hautes vagues à midi, dans ce chemin de rêve, dans cette innocence libérée retrouvant le témoignage de la vie, son ardeur, ses mélopées, sa vertu cristalline, aux faces exondes du firmament, dont le temple est semis, dans la définition du verbe adulation qui inscrit l’humain en la pérennité par ce lieu des univers où il trouve racine éphémère, ce lieu d’éclosion, ce lieu de vie auquel il se doit don fertile…

© Vincent Thierry