La culture de la honte

La culture de la honte

 

Les voyez-vous, maintenant dans leur révisionnisme exacerbé, allant jusqu’à réécrire la Bible pour les faire-valoir, et plus encore s’attaquant à notre Culture Occidentale qu’ils pillent comme cela n’est pas permis pour faire accroire qu’ils sont auteurs, compositeurs, pauvres pâles copistes que la raison a oubliés, nains sans failles qui dérobent des rubis pour les donner à valoir d’auges à cochons, paille et cendre de l’intelligence qui sous le feu disparaîtront en un seul instant.

Il y a dans ce siècle une dérive chronique que l’on ressent dans chaque épithète, dans chaque verbe qui se circonscrive à la dérision de ce qui fut et restera malgré le phasme qui veut les engloutir, les rendre ridicules, les voir bestialisés par une impuissance qui se croit glorieuse, sans souci, se vautrant dans la fange de sa servitude, de cette ponctualité de l’horreur qui voit l’Être devenir le non-être, une apparence, un genre comme ils en témoignent, incapable de se transcender tant sa lactescence s’enrobe de la noirceur la plus opaque née d’une atrophie qui ne dit pas son nom, une hystérie collective qui brasse les mémoires pour les sacrifier à l’autel de sa purulence.

Cette réécriture qui perdure jusque dans La Chanson de Roland où ces proscrits de la littérature qui s’imaginent viaducs vers la compréhension font miroir de leurs propres litanies, voyant dans cette Œuvre Occidentale dont la limpidité n’a pas à souffrir des phares sans gloire d’un freudisme attardé, une culture de la honte, et comment cela pourrait-il en être autrement en fonction de la léthargie qui compile, assimile, vomit la langue Française sans même en comprendre le sens ?

Cette prétendue culture de la honte se rapporte au sens le plus profond de l’Honneur que ne peuvent que méconnaître ses scribes ourdis de talents usuraires, de dithyrambes engrenages enlacés qui ne correspondent qu’à leur prurit sans consonance créatrice, tellement enfermés dans la jouissance de l’impondérable désert qui les nantit, un désert qu’ils voudraient faire nôtre, et qui ne sera jamais nôtre, un désert où tous leurs mystères s’accouplent dans un échevellement bestial qui relève du pur parjure de l’Humain, celui se voyant parcellisé à l’infini, incapable de recomposer sa réalité et dans la distanciation de ses appréciations préférant se fourvoyer plutôt que de naître au réel, à ce pouvoir de transcendance que marque si bien l’Honneur, qui n’a rien de convivial avec la honte, bien au contraire, qui délaisse la honte aux apprivoisés du déshonneur, aux forfaits, aux criminels, aux tares exemplaires qui n’ont ni conduite, ni Voie, ni transparence, ni écrin, formidable écheveau d’une écurie où se vautre toute la lie d’une humanité barbare qui se réfugie dans ses admonestations, ses fixations, dans des labyrinthes dont elle ne sait sortir, ayant perdu la clé du réel, ce réel qui ne lui appartient pas et qu’elle cherche à détruire par tous les moyens afin de s’en accaparer la substance.

La substance seule, car l’essence elle ne peut seulement l’imaginer, d’où ses plagiats sans nombre, ses tentatives de dénaturation de tout ce qui est l’Art Occidental pour le réduire à sa pauvreté intellectuelle qu’elle cache sous les apparences de doctes apprentissages qui font rire n’importe quel érudit. Il est vrai que l’acculturation est son moment de gloire, et qu’elle ne peut vivre qu’au milieu de cette acculturation où enfin elle s’imagine règne, règne, comme je le disais précédemment d’un désert total, celui de sa volonté, réverbérant son incapacité à toute création, la voyant dans ses errements, s’inventer une sous culture qui marque de façon éhontée toutes empreintes de notre Art multimillénaire qui n’a rien à voir avec ses étrons glacés qu’elle impose à la Défense par exemple, ces formes informes qui ne correspondent qu’à ses sous moi développés dans l’atermoiement, le larmoiement, la débilité chronique se voulant rayonnante.

Si nous regardons ce que cette lie a fait de Wagner en la représentation de ses opéras, de nouveau ici nous la voyons accaparer la substance et en aucun cas l’essence, un vertigineux outrage à la réalité de notre Chant Occidental que rien ne peut corrompre, lui en déplaise certainement, car de la symbolique, cette symbolique dont elle s’imagine maîtresse, garant à perpétuité d’une demeure Impériale que rien ni personne ne peut détruire. Elle veut donc réécrire tout de qui est, à l’image de ces pauvres individus qui ont cherché après cette révolution maçonnique de 1789 à réécrire l’Histoire de France, une Histoire hissée au plus haut degré par nos Rois, une Histoire que rien ne pourra égratigner et en aucun cas la bêtise incarnée par les charniers du révisionnisme issu de l’affligeante dépression de l’accroire  se motivant en voulant tout détruire afin d’apparaître.

Ce fumier, émanation d’une littérature sans lendemain, qui se réjouit et se nobélise, ne porte en aucun cas atteinte au sommet qui regarde son vivier infect avec compassion, car ce qui différencie la haine surgit de ce boisseau de l’orgueil atrophié d’avec la splendeur des sommets, c’est que les sommets jamais ne conchient le purin qui bien au contraire met en évidence leurs clartés, leurs indivisibles sources créatrices, leur pureté originelle, qu’aucune copie, qu’aucun vol ne peut atteindre.

Car l’Art n’est pas considération de pillage, de copistes, de scribes enturbannés, de licteurs de la raison, d’esclavage conditionné, l’Art dans sa divinité précieuse correspond à la spiritualité la plus féconde et non à ce maelström de la destruction qui s’improvise, cette nullité de bazar qui se vend des millions de dollars dans des ventes agitées par la déraison qui flamboie, pitoyable errance qui, là, désigne son degré labial d’évolution, son degré tribal d’arborescence, son degré nul et non avenu dans la cour des grands artistes qui ne quémandent de leurs auges le moindre faire-valoir, car en fait ce serait un crime contre l’Art que de le voir rayonner en ses mystères dans leur basse-cour la plus fétide. 

Alors donc au regard de cet embrasement, de cette activité fébrile des médiocres, regardons donc tout cela avec la seule compassion, celle de voir des nains s’accroire des géants qu’ils ne seront jamais, celle de voir de pauvres êtres vivants dans leur atrophie la vouloir maîtresse de ce monde, ce qu’elle ne sera jamais, celle de voir de pâles copistes s’évertuer à dépasser la grandeur, ce qu’ils ne parviendront en aucun cas à faire, puisque déshonneur, l’accroire que nulle transcendance n’existât les repoussant dans la nature matérielle la plus délétère, cette nature dont parfois ils ont une honte sacrale, cette honte qu’ils osent plaquer comme une morve sur l’Art Occidental pour chercher à en souiller de ses immondices la ténacité vigoureuse, l’exemple majestueux, qu’ils ne parviendront jamais à atteindre tant que leur atrophie sémantique et sémiologique les conservera à cette distance implacable qui voit le non-être et l’Être transcendant, non se confronter, non s’égaler, mais se situer à des années-lumière l’un de l’autre dans le respire commun de l’Éternité, ces années-lumière que ces copistes devront parcourir avant que de simplement toucher à l’étincelle vertigineuse de la Création, qui, comme une volonté majeure de la nature, leur ait ignoré.

Car il y a loin entre un Vinci et ces créateurs ridicules alignant des taches de peinture sur une toile, il y a loin entre un Mozart ou un Bach et ces délires musicaux enchantant la cacophonie, ces récitations de l’absurde qui veulent fondre le monde dans le moule de l’indifférencié, de l’inconstant, de la névrose, cette boue qui tient lieu de croyance, cette boue qui se veut Culture, Spiritualité, nouvel âge de la prosternation qui dérive de l’incongruité la plus parfaite de l’Honneur, de la grâce, de l’illumination, que s’approprient des serviles ce qui prête vraiment à rire, de la grandeur et de la splendeur qui ne peuvent être atteintes par ce bourbier où luit le désir de s’accaparer, de s’accroire et en toute illégitimité de voler et souiller tout ce qui n’appartiendra jamais à son atrophie qui paresse.

Inciter ce jour la Jeunesse à retrouver ses racines, à composer avec ses racines, devient donc la priorité culturelle qui se doit pour destituer cette écume qui se veut triomphante, triomphante jusqu’en nos écoles où la parodie maçonnique déviante s’instaure, jusqu’en ces médias qui ne cherchent et ne s’autorisent qu’à détruire, jusqu’en ces modes de vies imposés par la consommation et ses subterfuges délirants qui n’ont d’autres semences que le prurit venimeux qui assied ses auteurs, ses musiciens, ses sculpteurs et ses peintres, comme s’ils étaient au pinacle de l’agora alors qu’ils n’en sont qu’au sous-sol, ce sous-sol de basse-cour qui pérore sur le sexe des anges, qui pour obtenir un prix, qui pour vendre, qui pour se prostituer aux «idées» du temps, de ce mondialisme affairiste qui n’a que faire de la Culture, et la renvoie, et nous en sommes fiers, dans ses limbes attristés où l’on ne voit nul créateur, nulle créatrice, rien qu’un vent de poussière qui disparaîtra comme il est venu lorsque les Êtres Humains composant des Ethnies, des  Peuples et des Races Humaines, l’Humanité, verront la décrépitude qui s’instaure, cette décrépitude si bien imagée par les destructeurs barbares qui ont détruit les Bouddhas couchés, et très récemment  une bibliothèque Musulmane pour faire table rase du passé, barbares à la solde de cette errance poursuivant inlassablement son œuvre de destruction de toute culture.

Qu’ils détruisent ! La permanence mémorielle n’oubliera en aucun cas la valeur, la beauté, la grandeur, des œuvres de l’Humaine espérance qui s’initie transcendance et non désertification du réel. Je ne saurai donc trop conseiller aux jeunes, de lire, jusqu'à l'enchantement, d’écouter, jusqu’au ravissement, de regarder, jusqu’à l’illumination, toute la création de leurs aînés, et surtout de ne pas se laisser influencer par la subversion congénitale qui, à plus soif, réclame une paternité qu’elle n’aura jamais de l’Art dans sa splendeur. Et partant de leurs racines que ces jeunes s’irradient dans le réel et forgent la renaissance de ce siècle afin d’estomper graduellement le venin qui cherche à saturer la grandeur, qui cherche à destituer la réalité au profit de l’immondice.

Et cela est vrai pour l’Art comme pour l’Art social qui est celui de diriger la cité, donc politique, économique. Investissez tout, et ne vous laissez leurrer par les faux en écritures, par les vols sémantiques, par cette faculté innée du pillage qui oblige certains car dans l’incapacité de créer quoi que ce soit sinon que pour détruire, détruire l’Art, détruire la Religion, détruire l’Histoire, détruire la littérature, détruire la peinture, détruire la musique, détruire la sculpture, détruire l’architecture, au profit du néant, de ce néant qui veut s’imposer par réécriture, et qui prouve dans son état la létalité de sa permanence, tant il est ivraie de toutes formes, substance sans essence qui est son propre mouroir qu’il convient de regarder avec la pure compassion qui se doit, tant son agitation est stérile, tant son mensonge est flagrant, tant sa diversité est source de toute dénaturation, tant son errance est son accomplissement.

Culture de la honte par excellence, que bien entendu cherche à s’imposer à l’Honneur, la Grandeur, la Splendeur, le Triomphe de l’art Occidental qu’elle ne parviendra jamais à atteindre, sauf si elle se convertit à l’essence de son firmament, ce qui, malheureusement ne sera jamais le cas. Ainsi au-delà de la barbarie qui s’invente préciosité et qui n’est que pluviosité, Jeunesse, brandit l’étendard inextinguible des valeurs de l’Art Occidental afin de laver l’affront qui lui est fait par les scribes douteux d’un temps anachronique qui se veut superbe alors qu’il n’est que larvaire et indéfini, et de par ses rythmes disparaîtra comme il est venu.

© Vincent Thierry