Combat ...

Combat ... 

Vestale à Midi dans la farandole des siècles qui passent, j'allai le sens de l'aventure commune et mes yeux ouverts sur les plus grands déicides, je relevai le front afin de combattre le parjure, mes ailes ouvertes sur ce monde impénitent, ambitieux et arrogant, et mon cœur en pleur dans le mystère de la fécondation des heures, et mon âme en peine, figeant la terreur des sources, destituant la peur des océaniques grandeurs, j'errai à la recherche de ce pur Absolu, empreint de la dimension sacrée qui signe son nectar dans chaque souffle et par chaque souffle, mantisse de l'espace, mantisse de ce vœu sacral qui révèle le vivant et l'oriente dans ce combat qu'une justice épouse au plus profond du chœur qui assemble et rassemble les justes d'un instant, dans la poussière des galaxies qui s'enseignent et se témoignent ...

Gloire éperdue des compositions sacrales qui s'élèvent des terres antiques à la rencontre des cieux majestueux, mon regard ployait dans la souffrance et la tempête des chants, dans la colère des soifs ardentes qui interpellaient les œuvres franchies pour gravir le site enluminé de l'espérance et de son harmonieuse densité, et mon souffle court, dans la pérennité de l'œuvre déjà s'assurait d’un préambule pour convaincre la léthargie des membres des peuples de ce monde de se taire et de discerner afin que, divine enchanteresse, se dresse la somptuosité de la lumière en toutes vagues et par toutes vagues, et non plus seulement dans le sursis d'une heure accomplie qui se déchire un lendemain de trêve, qui s'ourdit d'une compromission qui est augure d'une faiblesse conjuguée ...

Instance de villes en promontoires tressées d'oriflammes et de vierges sillons, j'augurai les sites et leurs épervières conjonctions, délibérant des failles les transes et les agonies afin d’en délivrer l'écume et en défaire les stances impitoyables, ces stances qui parfondent la nuit et leurs votives élections, l'ignorance et le silence pour compagnons insondables, purs ennemis de la voie tracée par le destin qui m'était conté, aux rives funèbres de contemptateurs jaloux, délitant les fonctions des ambres souverains, marchant vers des destinations inconnues, qu'il me fallait découvrir afin d'en surseoir les conditions inflexibles, ces errances maudites contre lesquelles je me devais de combattre afin de naître l'existence en sa splendide détermination...

© Vincent Thierry