La poudre aux yeux

La poudre aux yeux

 

Après ces épiphénomènes, sans le moindre intérêt concernant le football, serait-il temps à nos concitoyens de mesurer l’ampleur des dégâts commis par les héros politiques de notre temps, à l’image des bleus, qui ont écorné sérieusement la souveraineté Française, en acceptant une gouvernance économique européenne, et s’apprêtant par une loi inique à faire supporter le poids d’une crise qu’ils accompagnent, à nos concitoyens, sans que l’ombre d’un cil du capitalisme dépravé soit touché. Le rêve, l’illusion, entretenus par la médiocrité sont tombés et c’est très bien ainsi. Le regard de nos concitoyens va pouvoir se tourner vers cette réalité que certains rendent inaudible pour défendre leurs petits intérêts.

Est-ce un hasard si celui qui a été désigné par le gouvernement pour attraire les vaches à lait que nous sommes afin de renflouer des banques défaillantes soit en relation avec la plus grande fortune de France, ministrable de haras et autres associations pernicieuses qui ne sont pas là pour accroître le bonheur du Peuple mais bien au contraire pour l’immoler à la barbarie des prédateurs dont l’enseigne, pour ne pas dire l’étoile, flamboyante, est représenté par ce MEDEF ridicule, faisant la honte de notre pays par sa mesquinerie pitoyable, digne des usuriers les plus défraîchis. Le capitalisme perverti trouve ici son image de marque et les institutions ne peuvent rendre l’âme que de celles et ceux qui les font fonctionner.

Pauvre France en lambeaux, devant les barbares et leurs féaux, les apatrides et leurs ressources exogènes, toute une libation de médiocre se donnant l’autorité d’une Élite qu’elle ne sera jamais, car élevée en troupeaux ignorant le réel, cette réalité qu’elle cache sous les auspices de sports sans gloire, d’animations sans respires, gazouillis pour les "sous chiens" dont certains se complaisent à parler, sans qu’ils soient inquiétés par les gestapos de service, en visant les citoyennes et citoyens de France. La France parlons-en, après cette poudre aux yeux délayée par le nectar de la virtualité, va-t-elle se réveiller pour défendre les droits acquis par la sueur et par le sang de ses ancêtres ? Ou bien voir de nouveau le travail des enfants dans les mines, et des vieillards dans les rues ? Le Peuple de France se réveillera-t-il pour dire non au droit de cuissage des privilèges qui d’usure en usure, de perversion en perversion, réduit à peau de chagrin tout droit de l’Être Humain, pour jouir de ses trente-six mille villas, de ses deux cents avions, du plaisir de ne rien faire tandis que l’ouvrière et l’ouvrier se tuent à la tâche dans les nouveaux camps de concentration que sont devenues les usines, les bureaux, où certaines méthodes de management, digne de celles des commissaires politiques dans les goulags, amènent au suicide certains collaborateurs.

L’autre poudre aux yeux distillée par les médias qui est le sport national de l’enfouissement rectal utilisé par les politiquement "corrects" - ânons récitant leur leçon de débile à l’usage des débiles - laisse à penser que nous ne pouvons nous attendre à d’autre manifestation que celle encadrée pour contrarier les plans bien dressés de la sous-élite de la désintégration qui je le rappelle avec moins de trente pour cent de suffrage dirige notre pays et le mène vers une dictature dont il faudra bien un jour se résoudre à sortir si nous voulons voir nos petits-enfants survivre à leur médiocrité. Ne rêvons pas, lorsqu’un Président reçoit en grande pompe un pseudo-joueur de football millionnaire, battu à plate couture par le sang neuf des Pays qui ne sont pas encore ourdis par le décorum comme le gourbi que représente notre Pays, alors que les travailleuses et les travailleurs défilent pour préserver leurs droits sociaux, il n’y a rien à espérer de cette outrecuidance, reprise en chœur par son ministre défenseur des grandes fortunes bâties avec le sang, les larmes, la sueur, la mort par le suicide, ou par les maladies professionnelles de tout un Peuple qu’ils voudraient esclave.

Ce Peuple aura-t-il le courage, miné qu’il est par l’afflux massif de véritables esclaves, une ignorance pratiquement pandémique des réalités politiques qui voient les extrêmes se rejoindre, la gauche, la droite mener le même combat des privilèges, l’acculturation forcenée et légiférée, de se réveiller de ce cauchemar dantesque où on voit le politique plier devant les équations du "marché"? Aura-t-il le courage d’enrayer la désintégration de son Pays porté aux abîmes par le couronnement des apatrides et de leurs larves officiant dans ces cénacles les plus serviles qu’on nomme Gx, Gy, etc, creusets où les nains vont chercher les mots d’ordre des sociétés discrètes qui animent cette nouvelle poudre aux yeux ?

Les dés sont truqués, il serait temps que le commun des mortels s’en rende compte, mais il est vrai que le commun, submergé qu’il est par la poudre aux yeux institutionnalisée ne voit plus rien, n’entend plus rien, et ne dit rien, par accumulation de culpabilités asymétriques issues de mensonges grotesques qu’il ne perçoit plus, sa raison étant endeuillée par l’ignorance et ses féaux, ici, là, partout, à l’image de ces usines qui créent la pollution et vendent des produits de consommation courante ayant trait à la lutte contre la pollution. Cet Être-là, saura-t-il se résoudre à lutter contre sa déstructuration culturelle, identitaire, façonnée ce jour par le gruau irresponsable de politiciens avides, légiférée par le bestiaire d’une injustice de plus en plus criante, violée par l’infamie accompagnant la servilité, compositions de l’abstraction qui s’auto couronne ?

Telle est la question qu’il convient de se poser aujourd’hui, une question que chacun doit se poser s’il ne veut pas se dissoudre dans la puanteur du magma stérile qui s’imagine diriger le destin de l’Humanité, en profitant de sa malléabilité comme de sa perméabilité. Il n’y a pas d’illusion à se faire sur la capacité d’agir de cet Humain indéfini qui rejoint le non Humain, et ce serait se leurrer d’accroire en ses générations perdues dans l’inconscience du néant pour offrir à l’Humanité un semblant de porte de sortie à la matrice qui se met en place.

Dès lors la solution la plus profitable est celle de sa mise en place rapide afin que la renaissance s’établisse de facto par rejet de ses abîmes, cachés actuellement par ce rideau de fumée de l’hypocrisie naturelle des pantins politiques de tout bord qui achètent la paix sociale en se mettant la tête dans le sable.

Enfin nous aurons en face le véritable ennemi de l’Humanité, la virtualité et non cette soupe infecte que l’on nous ressert du matin au soir se masquant sous les haillons d’une Démocratie enchaînée. En attendant patience et détermination.

© Vincent Thierry