Référendum

Référendum

On s’est aperçu, non sans en rire, de l’opération de tronquage et d’édulcoration du discours prononcé par le Président Vladimir Poutine le 30/09/2022, y compris pendant la traduction des TV dites Françaises et autres, ainsi est-il bon que ce discours soit parfaitement clair pour tout un chacun et notamment pour chaque citoyenne comme chaque citoyen des Nations Européennes sous le joug de la minorité pédocratique alliée à la pédocriminalité, tant des Kapos du WEF que des Kapos des fondations diverses et variées à la solde de la gouvernance actuelle des US qui vient, par la liquidation des pipelines Nord Stream, de tenter de vassaliser leurs pays, faisant acte ici d’une barbarie effrénée, pour complaire au souhait de la City et de l’Usure, sous la houlette d’une idéologie nazibolchevique qui aujourd’hui brille dans toutes les gouvernances qui n’ont de nom qu’occidentales.

La guerre menée par l’inhumanité sur le territoire de la Russie risque de se découvrir mondiale et nucléaire.

Il ne faut pas la craindre, elle nettoiera les écuries d’Augias devenues des états dits européens totalement sous la férule de la mort et de ses hydres les plus pestilents qui soient, des choses qui n'ont rien de l'Europe et ne seront jamais de l'Europe, qui ne méritent pas le nom d’humain, mais de golems, marionnettes de l’usure qui depuis 1645 tente de mettre en coupe réglée, à son profit exclusif, l’Univers.

Avant cette extrémité, les Peuples des Nations Européennes, dans leur sagesse, doivent impérativement s’unir pour défaire l’arrogance de la barbarie qui y trône aujourd’hui, où l’on voit jusqu’à l’OTAN, qui n’est qu’un outil, ceindre l’anathème, qui ressort du politique, totalement en roue libre comme si cette organisation anachronique était décideur du devenir des Peuples.

Dans la paix et la concorde, ils doivent demander à chacun de leurs élus la voie d’un référendum permettant de statuer sur leur consentement ou non à la défense du nazibolchevisme, du transgenrisme, de la pédocratie, de la pédocriminalité, du transhumanisme, du passeport numérique, de leur mise en esclavage, de leur remplacement par des esclaves à bas coûts, de l’acculturation ou wokisme, de leur euthanasie programmée, de la souillure de leur avenir par la masturbation obligatoire dans les classes de maternelles, organisée par des pédophiles d’état etc.

Un référendum donc pour savoir s’ils sont d’accord pour lutter contre la Russie qui défend les valeurs humaines, ou s’ils sont d’accord pour défendre l’inhumanité la plus barbare que le monde ait connue, qui vient ce jour de liquider ses capacités économiques pour les rendre esclaves de l’usure et de ses modélisations arbitraires, issues d’esprits dégénérés, tels ceux qui portent l’idéologie transhumaniste eugéniste dont la mégalomanie comme la pédocratie ne sont plus à conter.

Ce n’est qu’à ce prix que la Paix pourra être sauvée, et elle le sera, car n’en déplaise, il y a fort à parier que les Peuples votent négativement sur le sujet d’une guerre contre la Russie, ne se voyant pas devenir chair à canon de leurs tyrans déviants et anomiques, corrompus jusqu’à la moelle, un vote négatif qui permettra après écartement de leurs vindictes de satrapes de rejoindre la Paix et non ce que défendent leurs gouvernances usurpatrices et sans lendemain qui pourrissent les Nations Occidentales, ouvrant non pas sur un avenir radieux, car tout est à reconstruire, mais à tout le moins un avenir pour leurs enfants et leurs petits enfants qui ne seront plus les jouets économiques et sexuels de la bestialité atavique, hystérique et cadavérique qui se veut maîtresse de ce petit monde.

© Vincent Thierry

 

Discours du Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine lors d'une cérémonie de signature d'accords, organisée au Kremlin le 30 septembre 2022 après les référendums d'adhésion dans les Républiques populaires de Donetsk et Lougansk ainsi que dans les régions de Kherson et Zaporojié.

 

Vladimir Poutine:

 « Chers citoyens russes, citoyens des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, les habitants des régions de Zaporojié et de Lougansk, les députés de la Douma, les sénateurs de la Fédération de la Russie!

Vous le savez, des référendums se sont déroulés dans les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, dans les régions de Zaporojié et de Kherson. Leurs résultats ont été établis et sont connus. Les gens ont fait leur choix, un choix clair.

Nous signons aujourd’hui des accords sur l’adhésion de la République populaire de Donetsk, de la République populaire de Lougansk, de la région de Zaporojié et de la région de Kherson à la Russie. Je suis convaincu que l’Assemblée fédérale soutiendra les lois constitutionnelles sur l’adhésion et la formation en Russie de quatre nouvelles régions, de quatre nouvelles entités de la Fédération de Russie parce que c’est la volonté de millions de personnes. 

  

(Applaudissements)

Et, bien évidemment, leur droit, un droit inaliénable consigné dans l’article 1 de la Charte de l’ONU, qui stipule clairement du principe d’équité et d’autodétermination des peuples.

Je répète: c’est le droit inaliénable des gens, il est basé sur l’unité historique au nom de laquelle des générations de nos ancêtres remportaient des victoires, ceux qui depuis les origines de l’Ancienne Russie et pendant des siècles créaient et défendaient la Russie. Roumiantsev, Souvorov et Ouchakov se sont battus ici, à Novorossia, Catherine II et Potemkine y construisaient de nouvelles villes. Nos grands-pères et arrière-grands-pères s’y défendaient jusqu’à la mort pendant la Grande Guerre patriotique.

Nous nous souviendrons toujours des héros du "printemps russe", de ceux qui ne se sont pas résignés, en 2014, au coup d'État néonazi en Ukraine, tous ceux qui sont morts pour le droit de parler sa langue natale, conserver sa culture, ses traditions, sa religion, son droit à la vie. Ce sont les guerriers du Donbass, les martyrs de "Khatyn d'Odessa", les victimes des attentats inhumains organisés par le régime de Kiev. Ce sont les volontaires et les miliciens, ce sont les civils, les enfants, les femmes, les vieillards, les Russes, les Ukrainiens, les gens de différentes nationalités. C'est le véritable leader populaire de Donetsk Alexandre Zakhartchenko, ce sont les chefs de guerre Arsen Pavlov et Vladimir Joga, Olga Kotchoura et Alexeï Mozgovoï, c'est le procureur de la République de Lougansk Sergueï Gorenko. C'est le parachutiste Nourmagomed Gadjimagomedov et tous nos soldats et officiers tombés avec courage pendant l'opération militaire spéciale. Ce sont des héros. (Applaudissements) Des héros de la grande Russie. Et je demande d'honorer leur mémoire par une minute de silence.

(Minute de silence)

Merci.

Notre destin commun et une histoire millénaire se trouve derrière le choix des millions d'habitants des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, des régions de Zaporojié et de Kherson. Les gens transmettaient ce lien spirituel à leurs enfants et petits-enfants. Ils ont porté à travers les années leur amour pour la Russie malgré toutes les épreuves. Et personne ne peut détruire ce sentiment en nous. C'est pourquoi les générations plus âgées et les jeunes nés après la tragédie d'effondrement de l'Union soviétique ont voté pour notre unité, pour notre avenir commun.

En 1991, les représentants de élites de parti de l'époque ont pris la décision dans la forêt de Belovej, sans demander l'avis des citoyens, de démanteler l'URSS, et les gens se sont retrouvés arrachés à leur Patrie. Cela a déchiré et démembré notre unité populaire, a tourné à une catastrophe nationale. De la même manière qu'après la révolution les frontières des républiques alliées étaient arbitrairement tracées, les derniers dirigeants de l'Union soviétique, à l'encontre du vote de la majorité, ont mis les peuples devant le fait accompli.

J'admets qu'ils ne comprenaient pas jusqu'à la fin ce qu'ils font et quelles seront finalement les conséquences inévitables. Mais cela n'a plus d'importance. L'Union soviétique n'existe pas, nous ne pouvons pas revenir en arrière. Et la Russie d'aujourd'hui n'en a plus besoin, nous n'y aspirons pas. Mais il n'y a rien de plus fort que la détermination des millions de gens qui, de par leurs culture, religion, traditions et langue, se considèrent comme faisant partie de la Russie, dont les ancêtres ont vécu pendant des siècles dans un même État. Il n'y a rien de plus fort que la détermination de ces gens à revenir dans leur véritable Patrie historique.

Pendant huit longues années, les gens du Donbass subissaient un génocide, des tirs et un blocus, alors que dans les régions de Kherson et de Zaporojié on tentait de leur inculquer criminellement la haine envers la Russie, envers tout ce qui est russe. Aujourd'hui, pendant les référendums, le régime de Kiev menaçait de mort les enseignants et les femmes travaillant dans les commissions électorales, intimidait par des répressions des millions de gens venus exprimer leur volonté. Mais le peuple du Donbass, des régions de Zaporojié et Kherson n'a pas été brisé et il est venu dire son mot.

Je voudrais que les autorités de Kiev et leurs maîtres occidentaux m'entendent, qu'ils s'en rappellent: les gens qui vivent à Lougansk et à Donetsk, à Kherson et à Zaporojié deviennent nos citoyens pour toujours. (Applaudissements)

Nous appelons le régime de Kiev à cesser immédiatement le feu, toutes les activités militaires, la guerre qu'il a déclenchée en 2014 et à revenir à la table des négociations. Nous y sommes prêts, cela a été dit plusieurs fois. Mais nous n'évoquerons pas le choix du peuple à Donetsk, Lougansk, Zaporojié et Kherson, il a été fait. La Russie ne le trahira pas. (Applaudissements) Et les autorités de Kiev actuelles doivent respecter ce vote libre des gens. C'est la seule voie vers la paix.

Nous défendrons notre terre par tous les moyens et les forces à notre disposition, et nous ferons tout pour assurer la sécurité de nos habitants. C'est la grande mission libératrice de notre peuple.

Nous reconstruirons absolument les villes et les communes détruites, les logements, les écoles, les hôpitaux, les théâtres et les musées, nous reconstruirons et développerons les entreprises industrielles, les usines, l'infrastructure, les systèmes sociaux et de retraite, la santé et l'éducation.

Bien évidemment, nous travaillerons sur le renforcement du niveau de la sécurité. Ensemble nous ferons en sorte que les citoyens des nouvelles régions sentent le soutien de tout le peuple de la Russie, de tout le pays, de toutes les républiques et régions de notre immense Patrie. (Applaudissements)

Chers amis, collègues.

Je voudrais m'adresser aujourd'hui aux soldats et officiers qui participent à l'opération militaire spéciale, aux guerres du Donbass et de Novorossia, à ceux qui rejoignent les rangs des forces armées après le décret sur une mobilisation partielle pour accomplir leur devoir patriotique, à ceux qui se rendent volontairement dans les centres de recrutement. Je voudrais m'adresser à leurs parents, femmes et enfants pour expliquer pour quoi notre peuple se bat, quel est l'ennemi en face de nous, qui pousse le monde vers de nouvelles guerres et crimes pour tirer un profit sanglant de cette tragédie.

Nos compatriotes, nos frères et sœurs en Ukraine, une partie native de notre peuple commun, ont vu de leurs propres yeux ce que les dirigeants de l'Occident préparent pour toute l'humanité. Ils ont de facto tombé le masque pour montrer leur véritable nature.

Après l'effondrement de l'Union soviétique, l'Occident a décidé que le monde devrait se résigner à tout jamais à son diktat. À l'époque, en 1991, l'Occident espérait que la Russie ne se remette pas de ces troubles et s'effondre d'elle-même. Et cela est presque arrivé. Nous nous souvenons des terribles années 1990, avec la faim, le froid et sans espoir. Mais la Russie a tenu le coup pour renaître, se renforcer et occuper de nouveau sa place digne dans le monde.

Sachant que pendant tout ce temps l'Occident cherchait et cherche à nous frapper de nouveau, à affaiblir et faire effondrer la Russie, ce dont il rêvait toujours, à faire éclater notre État, à pousser au conflit les peuples entre eux, à les condamner à la pauvreté et à l'extinction. Ils ne peuvent pas se résigner à l'existence dans le monde d'un pays aussi grand et immense avec son territoire, ses richesses naturelles et ressources, avec un peuple qui ne sait pas et ne vivra jamais selon les ordres des autres.

L'Occident est prêt à tout pour maintenir un système néocolonial qui lui permet de parasiter, de piller le monde grâce au pouvoir du dollar et au diktat technologique, d'imposer à l'humanité un véritable tribut, à tirer la source principale de bien-être non mérité, une rente d'hégémonie. Le maintien de cette rente est leur principale et véritable motivation mercantile. C'est pourquoi la désouverainisation totale est dans leur intérêt. D'où leur agression envers des États indépendants, des valeurs traditionnelles, des cultures authentiques, les tentatives de saper les processus internationaux et d'intégration qu'ils ne peuvent pas contrôler, les nouvelles devises mondiales et les centres de développement technologique. Il est indispensable pour eux que tous les pays renoncent à leur souveraineté au profit des États-Unis.

Les sommets dirigeants de certains États acceptent de le faire volontairement pour devenir des vassaux, d'autres sont corrompus et intimidés. Mais quand cela ne fonctionne pas, des États entiers sont détruis pour céder la place à des catastrophes humanitaires, des ruines, des millions de destins humains détruits et mutilés, des enclaves terroristes, des zones de fléau social, des protectorats, des colonies et semi-colonies. Peu importe, pourvu qu'ils en tirent profit.

Je voudrais souligner encore une fois: c'est l'avidité, l'intention de préserver son pouvoir illimité qui sont les véritables raisons de cette guerre hybride menée par l'Occident collectif contre la Russie. Ils ne nous souhaitent pas de la liberté, ils veulent nous voir comme une colonie. Ils ne veulent pas d'une coopération équitable mais nous piller. Ils ne veulent pas nous voir comme une société libre mais comme une foule d'esclaves sans âme.

Nos réflexion et philosophie représentent une menace directe pour eux, c'est pourquoi ils portent atteinte à nos philosophes. Nos culture et art représentent un danger pour eux, c'est pourquoi ils tentent de les interdire. Nos développement et prospérité sont également une menace pour eux: la concurrence grandit. Ils n'ont pas besoin de la Russie en somme, c'est nous qui en avons besoin. (Applaudissements)

Je voudrais rappeler que des revendications de domination mondiale dans le passé s'étaient déjà heurtées plusieurs fois au courage et à la bravoure de notre peuple. La Russie restera toujours la Russie. Et aujourd'hui nous défendrons également nos valeurs et notre Patrie.

L'Occident compte sur l'impunité, s'en tirer. D'ailleurs, il s'en tirait pour l'instant. Des accords dans le domaine de la sécurité stratégique partent à la poubelle; des accords conclus au plus haut niveau politique deviennent caducs; les fermes promesses de ne pas élargir l'Otan vers l'est auxquelles ont cru nos anciens dirigeants étaient un mensonge; les accords sur la défense antimissile et les missiles à portée intermédiaire ont été unilatéralement rompus sous faux prétexte.

Nous entendons uniquement que l'Occident défend un ordre mondial fondé sur des règles. D'où viennent-elles? Quelqu'un a-t-il vu ces règles? Qui en est convenu? Écoutez, c'est une véritable aberration, une fraude totale, ce sont des doubles, voire des triples standards! C'est vraiment prévu pour des imbéciles.

La Russie est une grande puissance millénaire, un pays-civilisation, et elle ne vivra pas selon de telles fausses règles. (Applaudissements)

C'est ainsi que l'Occident a piétiné le principe d'inviolabilité des frontières et décide maintenant à son entendement qui a le droit à l'autodétermination et qui n'en est pas digne. On ignore pourquoi ils le décident et qui leur a donné ce droit. Ils se le sont accordé eux-mêmes.

C'est pourquoi ils éprouvent une telle haine envers le choix des habitants de la Crimée, de Sébastopol, de Donetsk, de Lougansk, de Zaporojié et de Kherson. L'Occident n'a aucun droit moral de donner son avis et même de parler de la liberté de la démocratie. Et il n'en a jamais eu.

Les élites occidentales ne nient pas seulement la souveraineté nationale et le droit international. Leur hégémonie possède clairement un caractère de totalitarisme, de despotisme et d'apartheid. Elles séparent hautainement le monde en leurs vassaux, en pays civilisés et tous les autres qui, selon les racistes occidentaux actuels, doivent être inscrits sur la liste des barbares et des sauvages. Les étiquettes mensongères "pays-voyou" et "régime autoritaire" sont déjà prêtes, elles sont collées sur des peuples et des États entiers, et cela n'a rien de nouveau: les élites occidentales restent telles qu'elles étaient - colonisatrices. Elles discriminent et séparent les peuples en première et seconde sorte.

Nous n'avons jamais accepté et n'accepterons pas un tel nationalisme et racisme politique. Or la russophobie propagée actuellement à travers le monde n'est-elle pas du racisme? La conviction sans appel de l'Occident que sa civilisation et culture néolibérale sont un modèle indiscutable pour le monde entier n'est-elle pas du racisme? "Ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous". Cela sonne très étrange.

Les élites occidentales rejettent même la pénitence pour leurs propres crimes historiques sur tous les autres en exigeant de leurs citoyens et d'autres peuples de s'excuser pour quelque chose qui ne les concerne absolument pas. Par exemple, pour la période de conquêtes coloniales.

Il convient de rappeler à l’Occident qu’il a commencé sa politique coloniale au Moyen Âge, suivie par un esclavage mondial, le génocide des tribus indiennes en Amérique, le pillage de l’Inde, de l’Afrique, les guerres de l’Angleterre et de la France contre la Chine, à la suite de quoi elle a été forcée d’ouvrir ses ports au commerce de l’opium. Ils rendaient des nations entières dépendantes de la drogue, exterminaient délibérément des groupes ethniques entiers, au nom de la terre et des ressources ils chassaient les gens comme des animaux. Tout cela va à l’encontre de la nature même de l’homme, de la vérité, de la liberté et de la justice.

Nous sommes fiers qu’au XXe siècle notre pays ait été à la tête du mouvement anticolonial, ait fourni des possibilités de développement à de nombreux peuples du monde afin de réduire la pauvreté et les inégalités et de vaincre la faim et les maladies.

Je tiens à souligner que l’une des raisons de la russophobie séculaire et de la haine non dissimulée de la part des élites occidentales envers la Russie est que nous n'avons pas permis de nous piller pendant la période des conquêtes coloniales, nous avons forcé les Européens à commercer pour un bénéfice mutuel. Cela a été réalisé par la création d’un État centralisé fort en Russie qui s’est développé et s’est renforcé en s'appuyant sur les grandes valeurs morales de l’orthodoxie, de l’islam, du judaïsme et du bouddhisme, sur la culture et la langue russe ouvertes à tous.

On sait que des plans d’intervention en Russie ont été préparés à plusieurs reprises, ils ont essayé de profiter de la période des troubles au début du XVIIe siècle et de la période de bouleversements après 1917, ils ont échoué. L’Occident a cependant réussi à s’emparer des richesses de la Russie à la fin du XXe siècle lorsque l’État a été détruit. Ils nous qualifiaient de leurs amis et partenaires, mais en fait, ils nous ont traités comme une colonie - des milliards de dollars ont été détournés du pays dans le cadre de divers stratagèmes. Nous nous souvenons de tout, nous n’avons rien oublié.

Et ces jours-ci, les habitants de Donetsk et de Lougansk, de Kherson et de Zaporojié se sont prononcés en faveur de la restauration de notre unité historique. Merci! (Applaudissements)

Depuis des siècles, les pays occidentaux répètent qu’ils apportent la liberté et la démocratie aux autres peuples. C'est exactement le contraire: au lieu de la démocratie, c'est l’exploitation, au lieu de la liberté, c'est l’esclavage et la violence. L’ordre unipolaire est intrinsèquement anti-démocratique et non-libre; il est trompeur et complètement hypocrite. Les États-Unis est le seul pays au monde à avoir utilisé deux fois l’arme nucléaire, détruisant les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki. Soit dit en passant, ils ont créé un précédent.

Je tiens à rappeler que pendant la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont réduit en ruines Dresde, Hambourg, Cologne et de nombreuses autres villes allemandes sans la moindre nécessité militaire. Cela a été fait de manière ostentatoire, je le répète, sans aucune nécessité militaire. Ils n’avaient qu’un seul objectif, tout comme pour les bombardements nucléaires des villes japonaises: intimider à la fois notre pays et le monde entier. Les États-Unis ont laissé des traces profondes dans la mémoire des peuples de Corée et du Vietnam avec leurs bombardements de tapis, et l’utilisation du napalm et des armes chimiques.

En fait, ils continuent à occuper l’Allemagne, le Japon, la République de Corée et d’autres pays, tout en les qualifiant cyniquement d’alliés égaux. Je me demande bien de quel genre d'alliance il s’agit.

Le monde entier sait que les dirigeants de ces pays sont surveillés et que des appareils d’écoute sont installés non seulement dans leurs bureaux, mais aussi dans les locaux résidentiels. C’est vraiment regrettable. C’est une honte pour ceux qui font cela et pour ceux qui, comme des esclaves, acceptent silencieusement et docilement cela.

Ils qualifient de "solidarité euro-atlantique" les ordres et les menaces qu’ils adressent à leurs vassaux, et ils font passer la création d’armes biologiques et l’utilisation des cobayes humains, y compris en Ukraine, pour une noble recherche médicale. Ce sont leurs politiques destructrices, leurs guerres et leur pillage qui ont déclenché des flux massifs de migrants d’aujourd’hui. Des millions de personnes souffrent de privations et d’humiliations ou meurent par milliers en essayant de rejoindre l’Europe.

Ils exportent maintenant du pain d’Ukraine. Où va-t-il sous prétexte "d’assurer la sécurité alimentaire des pays les plus pauvres du monde". Où va-t-il? Tout va dans ces mêmes pays européens. Seulement 5% ont été livrés aux pays les plus pauvres. Encore une fois, il s’agit d’une escroquerie et de pure tromperie. L’élite américaine utilise en fait la tragédie de ces populations pour affaiblir leurs concurrents et détruire les États-nations. Cela vaut également pour l’Europe et pour les identités de la France, de l’Italie, de l’Espagne et d’autres pays à l’histoire séculaire.

Washington exige de plus en plus de sanctions contre la Russie et la majorité des politiciens européens s’y plient docilement. Ils comprennent que les États-Unis poussant l’UE à renoncer complétement à l’énergie et aux ressources russes conduisent pratiquement à la désindustrialisation de l’Europe, à la prise de contrôle du marché européen. Ces élites européennes comprennent tout, mais préfèrent servir les intérêts des autres. Il ne s’agit plus d'une servilité mais d’une trahison directe de leurs peuples. Que Dieu les bénisse, c’est leur affaire.

Les sanctions ne suffisent plus aux Anglo-Saxons, ils sont passés au sabotage, incroyable, mais vrai, ils ont organisé des explosions sur les gazoducs internationaux Nord Stream au fond de la mer Baltique. Ils ont effectivement commencé à détruire l’infrastructure énergétique de l’Europe. Il est clair pour tout le monde à qui cela profite. Ceux qui en profitent en sont responsables.

Le diktat américain est basé sur la force brutale. Parfois, il est magnifiquement emballé, parfois il est sans emballage, mais l’essence reste la même. D’où le déploiement et l’entretien de centaines de bases militaires dans les quatre coins du monde, l’expansion de l’Otan, les tentatives de mettre en place de nouvelles alliances militaires telles qu'Aukus et autres. Un travail actif est également en cours pour créer un lien militaro-politique entre Washington, Séoul et Tokyo. Tous les pays qui possèdent ou aspirent à une véritable souveraineté stratégique et qui sont capables de contester l’hégémonie occidentale, sont automatiquement déclarés ennemis.

C’est sur ces principes que sont basées les doctrines militaires des États-Unis et de l’Otan qui n’exigent rien de moins qu’une domination totale. Les élites occidentales présentent leurs projets néocoloniaux avec la même hypocrisie et avec un semblant de paix, elles parlent d’une sorte d'endiguement. Ce mot évasif migre d’une stratégie à l’autre mais ne signifie en réalité qu’une seule chose: saper tous les centres de développement souverains.

Nous avons déjà entendu parler de l’endiguement de la Russie, de la Chine, de l’Iran. Je crois que d’autres pays d’Asie, d’Amérique latine, d’Afrique, du Moyen-Orient, ainsi que les partenaires et alliés actuels des États-Unis, sont les suivants. Nous savons que lorsqu’ils sont mécontents, ils imposent également des sanctions contre leurs alliés – contre telle ou telle banque ou entreprise. C’est leur pratique et ils vont l’étendre. Ils ciblent tout le monde, y compris nos voisins proches – les pays de la CEI.

Dans le même temps, l’Occident prend depuis très longtemps ses rêves pour la réalité. Ainsi, en lançant une guerre éclair de sanctions contre la Russie, ils ont cru qu’ils pourraient à nouveau dresser le monde entier sur ordre. Cependant, comme il s’est avéré, une telle perspective réjouissante n’attire pas tout le monde, sauf les masochistes politiques et ceux qui préfèrent des formes non conventionnelles des relations internationales. La plupart des États refusent de l'accepter et choisissent un mode de coopération raisonnable avec la Russie. L’Occident ne s’attendait manifestement pas à une telle récalcitrance de leur part. Il s'est habitué à agir selon son modèle, à tout faire avec impudence, chantage, corruption, intimidation, et à se convaincre que ces méthodes fonctionneront pour toujours, comme dans le passé.

Une telle outrecuidance est le produit direct non seulement du concept notoire de leur propre exclusivité, même si cela est tout simplement surprenant, mais aussi d’une véritable famine informationnelle en Occident. Ils ont noyé la vérité dans un océan de mythes, d’illusions et de fausses informations, utilisant une propagande extrêmement agressive, mentant imprudemment, comme Goebbels. Plus le mensonge est gros et plus on le croit - c’est ainsi qu’ils agissent, selon ce principe.

Or, les gens ne peuvent pas être nourris avec des dollars et des euros imprimés. Ils ne peuvent pas être nourris avec ces morceaux de papier, il est impossible de chauffer un foyer avec la capitalisation virtuelle et gonflée des réseaux sociaux occidentaux. Tout cela est important, ce dont je parle, mais ce qui vient d’être dit n’est pas moins important: vous ne pouvez pas nourrir quelqu’un avec du papier, vous avec besoin de nourriture, et vous ne réchaufferez personne non plus avec ces capitalisations gonflées - des hydrocarbures sont nécessaires. Par conséquent, les politiciens européens doivent convaincre leurs citoyens de manger moins, de se laver moins souvent et de s’habiller plus chaudement à la maison. Et ceux qui commencent à poser des questions justes, par exemple "Au fait, pourquoi en est-il ainsi ?", sont immédiatement déclarés ennemis, extrémistes et radicaux, tandis que l’Occident accuse la Russie de tous les maux. Ils mentent à nouveau.

Je souhaite souligner que nous avons toutes les raisons de croire que les élites occidentales ne vont pas chercher des solutions constructives à la crise alimentaire et énergétique mondiale, déclenchée par leur faute, à la suite de nombreuses années de leur politique et bien avant notre opération militaire spéciale en Ukraine, dans le Donbass. Ils ne vont pas résoudre les problèmes d’injustice et d’inégalité. Il est à craindre qu’ils soient prêts à utiliser d’autres recettes qui leur sont familières.
Rappelons que l’Occident est sorti des contradictions du début du XXe siècle par la Première Guerre mondiale. Les profits de la Seconde Guerre mondiale ont ensuite permis aux États-Unis de surmonter enfin les conséquences de la Grande dépression et de devenir la plus grande économie mondiale, d’imposer à la planète la puissance du dollar comme monnaie de réserve mondiale. Et la crise qui s’est aggravée dans les 1980 du siècle dernier, l’Occident l’a largement surmontée en s’appropriant l’héritage et les ressources de l’Union soviétique qui s’effondrait. C’est un fait.

Aujourd’hui, pour sortir d’un autre enchevêtrement de contradictions, il leur faut briser la Russie et les autres États qui choisissent à tout prix la voie souveraine du développement, pour piller encore plus les richesses des autres et combler leurs dettes. Si cela ne se produit pas, je n’exclus pas qu’ils essaient d’effondrer complètement le système pour justifier tous les problèmes, ou, Dieu nous garde, décident d’utiliser la formule bien connue "la guerre permet de remettre les compteurs à zéro".
La Russie comprend sa responsabilité envers la communauté internationale et fera tout pour refroidir ces têtes brulées.

De toute évidence, le modèle néocolonial actuel est finalement voué à l’échec. Mais je répète que ses vrais propriétaires s’y accrocheront jusqu’au bout. Ils n’ont tout simplement rien à offrir au monde si ce n’est la préservation de ce système basé sur les pillages et le racket.

En fait, ils se moquent du droit naturel de milliards de personnes, de la majeure partie de l’humanité, à la liberté et à la justice, de déterminer par eux-mêmes leur propre avenir. Maintenant, ils sont passés à un déni radical des normes morales, de la religion et de la famille.

Répondons à quelques questions simples. J’aimerais revenir sur ce que j’ai déjà dit et demander à tous les citoyens du pays et pas seulement aux collègues qui sont dans la salle: voulons-nous vraiment avoir ici dans notre pays, en Russie, un "parent numéro un", "numéro deux", "numéro trois", au lieu de "maman" et "papa" (ils sont complètement fous là-bas)? Voulons-nous vraiment dans nos écoles, dès la primaire, qu’on impose aux enfants des perversions qui conduisent à la dégradation et à l’extinction? Qu’on leur apprenne qu’en plus d’un homme et d’une femme il y a d’autres genres et qu’on leur propose des opérations de changement de sexe? Voulons-nous vraiment cela pour notre pays, pour nos enfants? Tout cela est inacceptable pour nous, nous avons notre propre avenir différent.

Je le répète, la dictature des élites occidentales est dirigée contre toutes les sociétés, y compris les populations des pays occidentaux eux-mêmes. C’est un défi pour tout le monde. Un tel déni complet de l’homme, le renversement de la foi et des valeurs traditionnelles, la suppression de la liberté acquiert les traits d’une religion inversée – un satanisme pur et simple. Dans le Sermon sur la montagne Jésus-Christ, dénonçant les faux prophètes, dit: "C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez." Et ces fruits empoisonnés sont déjà évidents pour les gens, et pas seulement dans notre pays, dans tous les pays, y compris pour de nombreuses personnes en Occident.

Le monde est entré dans une période de transformations révolutionnaires qui sont de nature fondamentale. De nouveaux pôles de développement se forment et ils représentent la majorité de la communauté internationale qui sont prêts non seulement à déclarer leurs intérêts, mais aussi à les protéger. Ils voient la multipolarité comme une opportunité de renforcer leur souveraineté et d’acquérir ainsi une véritable liberté, une perspective historique, le droit à une autonomie indépendante, à la création, au développement unique et à un processus harmonieux.

Partout dans le monde, y compris en Europe et aux États-Unis, comme je l’ai déjà dit, nous avons de nombreuses personnes qui partagent les mêmes idées, et nous ressentons, nous voyons leur soutien. Un mouvement de libération anticolonial contre l’hégémonie unipolaire se développe déjà au sein des pays et des sociétés les plus diverses. Sa subjectivité ne fera que grandir. Cette force déterminera la future réalité géopolitique.

Chers amis!

Aujourd’hui nous nous battons pour un chemin juste et libre, tout d’abord pour nous-mêmes, pour la Russie, pour que le diktat et le despotisme restent à jamais dans le passé. Je suis convaincu que les pays et les peuples comprennent qu’une politique fondée sur l’exclusivité, la suppression d'autres cultures et peuples est intrinsèquement criminelle et que nous devons tourner cette page honteuse. L’effondrement de l’hégémonie occidentale qui a commencé est irréversible. Je le répète encore: ce ne sera plus comme avant. Le champ de bataille auquel le destin et l’histoire nous ont appelés est le champ de bataille pour notre peuple, pour la grande Russie historique. (Applaudissements) Pour la grande Russie historique, pour les générations futures, pour nos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants. Nous devons les protéger de l’esclavage, des expérimentations monstrueuses visant à paralyser leur esprit et leurs âmes.

Aujourd’hui, nous nous battons pour qu’il ne vienne à l’esprit de personne que la Russie, notre peuple, notre langue, notre culture puissent être effacés de l’histoire. Aujourd’hui, nous avons besoin de consolider toute la société, et cette cohésion ne peut être fondée que sur la souveraineté, la liberté, la création et la justice. Nos valeurs sont l’humanité, la miséricorde et la compassion.
Je voudrais terminer mon discours avec les mots du vrai patriote Ivan Iline: "Si je considère la Russie comme ma patrie, cela signifie que j’aime en russe, contemple et pense, chante et parle russe; que je crois en la force spirituelle du peuple russe. Son esprit est mon esprit; son destin est mon destin; sa souffrance est ma douleur; son ascension est ma joie."

Derrière ses mots se cache un grand choix spirituel, qui pendant plus de mille ans d’État russe a été suivi par de nombreuses générations de nos ancêtres. Aujourd’hui, nous faisons ce choix, les populations des régions de Zaporojié et de Kherson ont fait leur choix. Ils ont fait le choix d’être avec leur peuple, d’être avec leur Patrie, de vivre son destin et de gagner avec elle.

La vérité est avec nous, la Russie est avec nous! »

https://france.mid.ru/fr/presse/discours_du_pr_sident_russe_vladimir_poutine_lors_d_une_c_r_monie_au_kremlin_le_30_septembre_2022