Conscience de notre temps

Conscience de notre temps

 

Conscience de notre temps, où l’idéal devient, où la demeure naît, dans la confrontation des chants qui se mesurent, dans la désinence des ivresses tumultueuses, dans le regard même de la pulsion de l’histoire qui se détermine, se prend, se façonne et se délibère, nous y parviendrons sous la tutelle de la volonté qui ne se légifère mais se signifie au-delà des allégeances, des serviles desseins comme des abnégations les plus putrides, conjonction des signes qui ne trompent ni ne s’asservissent, alors que ce monde flamboie dans une fresque aux clartés vénéneuses.

De dires acerbes et de pensées ténébreuses les fastes d’une ombre qui plane, terrifiante par sa provocation, qui doit être combattue par toutes les armes du vivant, qui doit être terrassée afin que la Vie puisse vivre dans son déploiement, son appariement, sa rectitude morale, sa destinée signifiante, terrorisme physique qui ne sera vaincu par le terrorisme moral mais par une détermination sans failles alliant la nécessité à la réalité, dans un pragmatisme né de la sérénité et non pas de l’outrage ni de la duplicité. Voici la cime qu’il convient de franchir afin de légitimer toute viduité, et par là même tout devenir.

© Vincent Thierry