D'Isis

D'Isis

D'Isis les flots bleus azuréens, se tient le lieu ornementé de sa couronne frontale, et là, dans les puisatières circonvolutions des mondes, l'étrange dessein des règnes au firmament, caresse de l'onde émerveillée voyageant de citadelles en citadelles les écumes blondes moirées des souffles du vivant, aux incarnats limpides et fiers, de la force et de la tendresse les émaux qui ruissellent l'abondance, la fertilité, dans ces ruisseaux que l'Amour contemple, là où s'enseignent la grandeur, la splendeur, la beauté, ces nuptiales densités qui voguent, telles des nefs de cristal, l'horizon des mondes, clartés du chant qui se devise, étoiles féeriques qui dansent un tumulte sans désert, qui d'une appartenance, qui d'une racine, qui d'une luminosité, toujours en veille dans l'astre majeur qui baigne de ses solstices l'amande de la nue splendide, fève de l'aube au crépuscule enchantant de ses serments les équipages diurnes, rêve des équipages nocturnes, qui tressent par delà les espaces immortels, ces chemins solaires, chemins du ciel, chemins de l'éclair ouvragé qui féconde l'éternité, où s'en viennent nos voix, nos paroles et nos souffles, où s'en viennent de l'humaine espérance ces prières en songe, toutes dérivées de la frugalité des heures, de ces minutes précieuses où l'Etre s'adresse aux Dieux, aux Déesses, à l'Absolu densité de l'existence dont les cycles sont réponds de l'inlassable nécessité du devenir, épure de l'aube, épure de toute signification vivante en les méandres qui tissent l'Harmonie, plénitude du respire qui s'incarne, s'éveille, et dans l'accomplissement initie et s'initie, conjointement, dans la moiteur d'un sérail, dans la sapience d'un destin, dans la parure d'un parfum, toujours renouvelés dans la condition qui sied au devenir, ainsi alors que les cils d'Isis s'élèvent pour voir un Aigle Impérial gréer l'aire du vivant...

© Vincent Thierry