Livre ouvert
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- Catégorie : Au fil du temps
Livre ouvert
Livre ouvert sur la pérennité, en vagues amazones, sans sursis de l'heure, pages effeuillées, nous sommes tonalité de l'architectonie qui veille l'unité, ses principes, ses motivations, plus vastes champs de fleurs aux collines escarpées, citadelles de joies admirables, forêts profondes aux incarnats divins, de rus en ruisseaux abondants la croissance des sources et la danse des fleuves, là, puisatiers des mille laves fécondes qu'initient les cimes ancestrales, Océans du verbe et mesure du déploiement, Océans du Chant et épanouissement de la parole, rare en ce cri d'orfraie qui veille la létalité de ce monde, que nous combattons et combattrons sans fin, afin d'initier au préau des songes l'éveil de chaque Etre, sa promesse, sa grandeur, restituant à son devenir son honneur, dans ce monde couché, le relevant afin qu'il soit debout au milieu des Etres et non couché comme une larve au milieu des larves, ainsi par delà la stérilité qui broie l'univers, ainsi par delà les empires sabliers, ainsi par delà les méprises du vivant qui s'épuisent dans de vains discours, dans d'âpres commentaires, dans des dérobades suffisantes pleines de suffisance, ainsi par delà les festives rémoulades de philosophes qui n'ont d'envergure que celle que leur donnent de larvaires errances déracinées qui s'imaginent mantisses de la pensée alors qu'elles ne sont que fumeroles évaporées d'atrophies mentales sécularisées, ainsi par delà la boue et ses bruissements chaotiques que l'on ose appeler de l'art alors que leurs formes cacophoniques où leurs représentations picturales en deux ou trois dimensions ne sont que vents porteurs de diarrhées infectées par le chancre non seulement de l'idiotie congénitale mais, et, surtout, gravitation de la paresse mentale, prononciation de ce sida multiforme qui envahit toutes formes comme toutes conditions de la culture pour en défaire la réalité au profit d'une virtualité qui est débauche de la folie naturelle que gravite l'atrophie qui se veut maîtresse afin de parader dans les avenues de la déchéance humaine, là où elle se sent bien, là où elle se sent importante, car valeur suprême de cette déchéance, bubon contre lequel nous combattons et combattrons sans relâche afin de rendre à l'art sa beauté, le firmament de sa réalité, par delà les abîmes de l'inénarrable de la débilité que l'on porte aux nues par incapacité à créer, art premier, art sans abstraction de l’infantilisme le plus profond dont les consécrations sont des scories d’où naîtront les alluvions de la Renaissance et de ses incarnats, le Verbe, la Pensée, l’Action, sûres épures qui viendront à bout des reptiliennes incantations pour rendre à la Nature de l’Humain sa prestigieuse éloquence qui est celle de l’Aigle et non du reptile, ainsi et en la Vie, par la Vie et pour la Vie, dans l’éternité qui songe l’avenir.
© Vincent Thierry