Des chants novateurs

Des chants novateurs

 

Des chants novateurs s’élèvent, de vives voix aux mélodieuses déterminations, libres des envoûtements et des paresses instinctuelles, et leurs mots, et leurs phrases s’en viennent à tire d’aile conter la moisson des plus beaux jours, des cimes éveillées, des souffles adulés, hautes vagues du frisson des jours que les monarques contemplent, ambres parchemins des oasis sans troubles, délibérant en leurs stances éployées la caresse d’un été, joie des frondaisons, hymne des saisons.

Splendeur de l’émerveillement du nouveau-né, enchantant ce festin de perles de rose, de myosotis, de bleuets et capucines enivrés en la rosée matinale des fraîcheurs florales, là, ici, plus loin, témoignant de la vie en la vie et pour la vie, alors que s’inscrivent dans l’ouvrage des nefs antiques, des passementeries d’ivoire et ces temples de marbre, où la sagesse s’évoque, pure voie de l’assomption et de son règne, des isthmes profonds la splendeur élégiaque, inondant les terres arides aux fins de les rendre fertiles, les unes d’un sourire, les autres d’une volonté, toutes ouvertures sans masques, sans outrages .

Versées dans le don d’un accomplissement au-delà de la préciosité, du paraître, de ces ornements factices qui brisent la spontanéité, détruisent l’imaginaire, ensevelissent le pouvoir d’être, toutes marques sans magie épuisant le vivant doit être présence, alors que le ciel pleut de ses rayons ardents la chaleur bienheureuse de l’astre, libère l’écume du corps, délivre l’esprit, magnifie l’incarnation de l’âme.

Incarne l’unité précieuse charriant ses fleuves de rubis scintillant dans l’immensité pour offrir, par la cristallisation de leurs facettes, la parole à la beauté de la multiplicité, au-delà des labours miasmatiques voulant du chant des floralies une seule fleur atrophiée, sans nom devant ce rayonnement des identités explosant de mille féeries, de mille couleurs, de mille et mille rameaux épousant la nature afin de la transcender, dans un éblouissement fractal dessinant dans l’azur un arc-en-ciel de bonheur où la joie se révèle immortelle !

© Vincent Thierry